​Pour Halloween, attention à ces bonbons qui contiennent des particules

Sébastien Arnaud
31/10/2016


L’association Agir pour l’environnement profite de la fête d’Halloween pour alerter sur les nanoparticules contenues dans des confiseries. D’après des recherches scientifiques des dizaines de produits destinés surtout aux enfants contiennent du dioxyde de titane.



ILD
Les bonbons d’Halloween de tradition anglo-saxonne s’installent petit à petit dans les habitudes. Si la fête est avant tout marketing – dernier thème de décoration des vitrines avant celui de Noël – elle représente tout de même un pic de consommation de sucreries. Un phénomène que l’association Agir pour l’environnement a exploré à sa manière. « A l’occasion d’Halloween, Agir pour l’environnement a enquêté pour estimer au mieux la quantité de confiseries contenant des additifs alimentaires susceptibles de contenir des nanoparticules, majoritairement le dioxyde de titane (colorant E171). Le résultat est inquiétant : plus de 100 produits alimentaires destinés aux enfants ont été identifiés dans une quinzaine d’enseignes de supermarchés : bonbons Têtes brulées, Elodie, Fizzy, chewing-gum Airwaves, Hollywood, Freedent, Malabar, confiseries M&M’s, Skittles, gâteaux LU, chocolats Milka, décorations gâteaux Vahiné… » commence le communiqué de l’ONG.

De récentes recherches scientifiques ont poussé l’association à creuser. Des études ont en effet montré que le dioxyde de titane contient des particules d’un diamètre moyen de 100 à 130 nm. Ces nanoparticules peuvent avoir des effets nocifs sur la santé. Pourtant, continue le communiqué, « Aucun produit alimentaire ne porte la mention [nano] dans la liste des ingrédients, comme l’exige pourtant la réglementation européenne INCO 1169/2011 dès lors qu’une des dimensions d’un matériau produit intentionnellement est de l’ordre de 100nm ».
 
Un phénomène d’autant plus inquiétant que « Des scientifiques ont montré que les enfants sont en première ligne : ils consommeraient deux à quatre fois plus de titane que les adultes du fait de leur consommation de sucreries. Sachant que la période d’exposition est capitale pour évaluer les risques et que les enfants sont plus fragiles du fait d’un organisme en plein développement, Agir pour l’Environnement réclame avec force un moratoire sur les nanoparticules qui doit être mis en place de façon urgente, notamment dans les produits alimentaires destinés aux enfants. »