​La liste des pénuries à venir s’allonge

06/10/2021


Alors que le pic de l’inflation mondial doit être atteint à la fin de l’année, la hausse des matières premières et produits manufacturés continue à augmenter. En parallèle, les pénuries se multiplient et touchent des produits de plus en plus variés.



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Les économistes assurent que c’est provisoire, mais l’onde de choc se répand encore. « Si les banques centrales parient encore sur une inflation temporaire, celle-ci devrait atteindre son pic au niveau mondial à la fin de l'année, selon le FMI, avant de se stabiliser en 2022. Pourquoi temporaire ? Car elle résulte avant tout d'une hausse fulgurante de l'énergie : gaz, pétrole et désormais électricité. Les raisons sont nombreuses (relance économique, tensions géopolitiques...) mais le constat est bien là. D'autres matières premières sont aussi affectées comme le blé tendre (qui sert à produire la farine) qui souffre des mauvaises récoltes de l'année. Le soja, le sucre ou le café sont aussi aspirés dans cette spirale haussière d'autant que le transport maritime connait un embouteillage inédit qui fait encore grimper les prix. Une offre plus faible que la demande, cela entraîne des pénuries ou des risques de pénurie. Voici ce qu'il manque actuellement et ce qui pourrait manquer en France » explique BFM Business .
 
La chaine spécialisée dresse la liste des produits qui sont touchés par la pénurie, ainsi que ceux qui vont être concernés dans les prochaines semaines. Après les semi-conducteurs qui manquent cruellement notamment pour l’industrie automobile, c’est au tour du papier et des meubles à monter à cause des tensions sur le marché du bois. Plus inquiétant pour tout un pan de notre économie, la question des matériaux de chantier perdure. Si l’on ne peut pas vraiment parler de pénurie, les difficultés d’approvisionnement gonflent les prix. 
 
Autre domaine d’inquiétude, les chaussures, vêtement ou textiles qui pourraient bien manquer d’ici la fin de l’année. Même scénario pour les vélos ou les jouets même si les fabricants parlent aussi de difficultés mais ne craignent pas de coupures dans l’approvisionnement. Et BFM Business de nuancer :  « Les craintes de pénuries en chaîne doivent néanmoins être pondérées. Si certains prix peuvent augmenter, cela ne signifie pas des rayons vides, comme c'est par exemple le cas au Royaume-Uni. Ainsi, on ne manquera ni de pâtes, ni de farine, ni de papier-toilette car ces produits sont fabriqués en France. Pas de problème d'acheminement, donc. De la même façon, pas de black-out électrique à prévoir grâce au mix énergétique français (principalement le nucléaire) tandis que les stocks de gaz naturel sont désormais pleins, contrairement à certains de nos voisins. L'essence, si elle pourrait coûter plus chère, ne devrait pas non plus manquer. Cette surchauffe générale des prix est censée s'atténuer courant 2022. »