​La FAO s’inquiète de la baisse globale de nourriture et de la hausse des prix

14/06/2022


L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié un communiqué soulignant son inquiétude concernant la situation alimentaire de la planète.



Creative Commons - Pixabay
Les bases de l’économie pour des conséquences dramatiques : la situation alimentaire mondiale est préoccupante. « La hausse des prix des aliments et des intrants agricoles menace la sécurité alimentaire, a averti jeudi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), relevant une baisse de la quantité de la nourriture dans le monde alors que les dépenses augmentent pour les plus vulnérables de la planète » explique un communiqué de la FAO. 
 
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les inquiétudes concernant les conséquences alimentaires de la crise sont importantes. Et les premières études confirment les premières projections. « D'après les prévisions de l'agence onusienne basée à Rome, les pays les moins avancés (PMA) subiront cette année une contraction de 5% de leur facture d'importations alimentaires. Dans le même temps, l'Afrique subsaharienne et le groupe des pays en développement importateurs nets de produits alimentaires verront le total grimper en dépit d'un recul des volumes importés » continue le texte adressé à la presse.
 
Le montant total des factures d’importations alimentaires a atteint le chiffre record de 1 800 milliards de dollars. Un chiffre gonflé par l’explosion des prix des transports. « D'une manière générale, la facture des importations alimentaires dans le monde pourrait bien cette année atteindre la somme record de 1.800 milliards de dollars, mais cette hausse attendue s'explique en premier lieu par l'envolée des prix et des frais de transport plutôt que par l'augmentation des volumes, selon la FAO. Les dépenses mondiales d'importations alimentaires devraient enregistrer une hausse de 51 milliards de dollars par rapport à 2021, dont 49 milliards du seul fait de la progression des prix », explique la FAO.
 
La pression est importante sur les pays importateurs et particulièrement les pays émergents puisque ces trois derniers mois leurs dépenses alimentaires ont explosé sans augmentation des importations. « Les graisses animales et les huiles végétales sont à elles seules le plus important poste de dépense sur les factures d'importation à la hausse attendues en 2022, talonnées par les céréales pour les pays développés. Dans l'ensemble, les pays en développement réduisent les importations de céréales, de graines oléagineuses et de viande, ce qui témoigne de leur incapacité à faire face à l'augmentation des prix », indique la FAO.