​L’irréaliste menace de quarantaines pour les Français de retour de ski

Sébastien Arnaud
11/12/2020


Jean Castex avait annoncé que les Français qui décideraient de partir skier à l’étranger seraient mis en quarantaine. Une déclaration non seulement étonnante étant donné le nombre de personnes potentiellement concernées, mais en plus tout à fait impossible à mettre en place faute de moyens.



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Sauf à trouver un budget pour une brigade anti-skieurs, on voit mal comment la promesse de Jean Castex pourrait être tenue. Le Premier ministre avait assuré que les Français qui iraient à l’étranger pour skier seraient contrôlés et mis en quarantaine une semaine en revenant. Une annonce surprenante dans la mesure où une infime minorité parmi une minorité de skieurs étaient concernés, rendant le risque assez anecdotique. Mais aussi une annonce pas possible à mettre en place. 
 
« Beaucoup de bruit pour pas grand-chose ? Alors que Jean Castex avait annoncé début décembre que les Français qui choisiraient d'aller skier à l'étranger durant les vacances de Noël pourraient être contrôlés et mis en quarantaine une semaine à leur retour, cette mesure tarde à se mettre en place concrètement. Certaines préfectures directement concernées n'ont en effet toujours pas reçu de consignes sur le dispositif à mettre en place. Certes, un décret devrait être publié en début de semaine prochaine pour encadrer le dispositif, mais certains élus évoquent surtout une mesure sous forme d'effet d'annonce » confirme Le Figaro.
 
Le contrôle aux frontières manque de personnel tandis que le marché commun obligerait à mettre en place des points de contrôles spécifiques. Et même si des contrôles avaient lieu et permettait d’établir que des personnes reviennent de ski depuis l’étranger, imposer une quarantaine est encore une autre histoire. « À Matignon, on assure pourtant qu'un décret est en cours de rédaction concernant ces contrôles et quarantaines, et que « les préfets ont été consultés et associés à la démarche ». Ledit texte viendra modifier en début de semaine prochaine le décret du 29 octobre 2020  sur l'état d'urgence sanitaire, en ajoutant notamment la Suisse comme pays où le virus circule activement. « Il a fallu un temps de concertation pour trouver les bons moyens de mettre en place, et trouver du temps pour échanger avec les préfets concernés », poursuit-on à Matignon pour justifier le temps d'attente avant la publication du décret » continue Le Figaro.
 
Alors que les déplacements intra européens et la fermeture des frontières étaient annoncés depuis des mois comme hors sujet, il aura fallu attendre une poignée de skieurs pour remettre en cause ces affirmations.