​L’Assemblée nationale prend des mesures contre le gaspillage alimentaire

22/05/2015


Jeudi 21 mai au soir, les députés français ont voté à l’unanimité des mesures contre le gaspillage alimentaire. Inclus dans le projet de loi de la transition énergétique, les amendements liés au gaspillage visent à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture.



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C’était un des grands manques du texte de la transition énergétique, supposé contenir l’ensemble des problématiques liés à l’environnement. Plus qu’un problème environnemental, le gaspillage alimentaire des grandes surfaces cause un certain nombre de malaises qu’il fallait prendre à bras le corps.
 
Ce pourrait être chose faite depuis jeudi 21 mai. A cette date, les députés français ont en effet voté des amendements qui empêchent les supermarchés de jeter de a nourriture. L’ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire Gillaume Garot est à l’origine de ces amendements. Interrogé par l’AFP il explique que « voir de l'eau de Javel déversée sur les poubelles des grandes surfaces avec des aliments consommables, ça scandalise. »
 

S’efforcer à lutter contre le gaspillage

« Ils devront s'efforcer de prévenir tout gaspillage, ou à défaut d'utiliser leurs invendus, au travers de dons, ou pour l'alimentation animale ou encore à des fins de compost pour l'agriculture, valorisation énergétique » explique la dépêche de l’Agence France presse.
Par ailleurs, et c’est une grande première, les magasins de plus de 400 mètres carrés seront obligés de s’associer à une association pour faciliter les dons et éviter le gaspillage. « En outre, les produits sous marque de distributeur qui seraient retournés au fournisseur seront autorisés au don alors qu'ils sont détruits actuellement » précise l’agence.

Enfin, tout un travail de sensibilisation devrait être intégré à différents moments du parcours scolaire.

Grandes surfaces encouragées à faire de la RSE

Pour inciter les entreprises à jouer le jeu, le législateur a prévu que les grandes surfaces engagent des campagnes de communication autour de ces nouvelles pratiques. « Les entreprises pourront se prévaloir de leurs actions en la matière dans le cadre de leur responsabilité sociale et environnementale » explique l’AFP.
 
A mi-chemin entre coercition et engagement volontaire, le juste milieu trouvé pour ce domaine de la RSE qu’est la lutte contre le gaspillage est un cas d’école. L’on pourrait se mettre à rêver et espérer que l’appareil législatif français commence enfin à comprendre que la responsabilité sociale est plus subtile que la menace.