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La réaction est plus parlante que tous les documentaires ou enquêtes sur le pouvoir algérien. En annonçant l’interdiction pure et simple d’émettre de la chaine M6 en réaction à un documentaire sur l’opposition populaire, le gouvernement assume son caractère liberticide. Par communiqué, le ministère de la Communication du pays accuse le documentaire publiée par Enquête Exclusive de « porter un regard biaisé sur le Hirak ».
Le communiqué accuse également la chaine d’avoir réalisé ce documentaire avec une « fausse autorisation de tournage ». La qualité du documentaire, par ailleurs questionnable, finit par passer au second plan tant la réponse du gouvernement confirme tous les clichés concernant le pouvoir algérien et son rapport aux libertés individuelles. D’autant qu’en reprochant les conditions de tournage illégales, le ministère de la Communication ne fait que confirmer une réalité que nombre de journalistes internationaux ont observé : à savoir la tentative de mettre un couvercle sur ces oppositions en empêchant les médias d’y accéder. Une situation qui s’est encore empirée depuis que la crise sanitaire a obligé les manifestants qui se retrouvaient tous les vendredi à rentrer chez eux.
M6 avait ainsi essayé d’accéder au pays par une demande d’accréditation presse déposée le 6 mars 2020 en prétendant s’intéresser à « la valorisation de l’essor économique et touristique de la ville d’Oran, ainsi que le multiculturalisme qui fait la richesse de notre pays ». Demande qui avait été refusée comme nombre de demandes de visas de presse. Une tentative d’étouffement qui oblige les journalistes à traiter au plus près du terrain et sans recul analytique le phénomène populaire. C’est en effet le deuxième documentaire en quelques mois qui suit des manifestants peu représentatifs du pays. Le premier, diffusé en mai dernier par France 5, avait déjà fait grand bruit. Et avait notamment été critiqué pour calquer une vision occidentale de l’opposition sur un mouvement plus complexe et fragmenté.
Le communiqué accuse également la chaine d’avoir réalisé ce documentaire avec une « fausse autorisation de tournage ». La qualité du documentaire, par ailleurs questionnable, finit par passer au second plan tant la réponse du gouvernement confirme tous les clichés concernant le pouvoir algérien et son rapport aux libertés individuelles. D’autant qu’en reprochant les conditions de tournage illégales, le ministère de la Communication ne fait que confirmer une réalité que nombre de journalistes internationaux ont observé : à savoir la tentative de mettre un couvercle sur ces oppositions en empêchant les médias d’y accéder. Une situation qui s’est encore empirée depuis que la crise sanitaire a obligé les manifestants qui se retrouvaient tous les vendredi à rentrer chez eux.
M6 avait ainsi essayé d’accéder au pays par une demande d’accréditation presse déposée le 6 mars 2020 en prétendant s’intéresser à « la valorisation de l’essor économique et touristique de la ville d’Oran, ainsi que le multiculturalisme qui fait la richesse de notre pays ». Demande qui avait été refusée comme nombre de demandes de visas de presse. Une tentative d’étouffement qui oblige les journalistes à traiter au plus près du terrain et sans recul analytique le phénomène populaire. C’est en effet le deuxième documentaire en quelques mois qui suit des manifestants peu représentatifs du pays. Le premier, diffusé en mai dernier par France 5, avait déjà fait grand bruit. Et avait notamment été critiqué pour calquer une vision occidentale de l’opposition sur un mouvement plus complexe et fragmenté.