​Commission européenne : un chargeur pour les recharger tous

23/09/2021


La Commission européenne met le sujet des chargeurs de téléphone à son ordre du jour du 23 septembre. Alors que Apple continue à jouer cavalier seul avec son système, l’exécutif européen va plancher sur des moyens d’imposer une solution qui vise à limiter le gâchis écologique.



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Imposer un deuxième port pour recharger. Voilà une des possibilités envisagées par la Commission européenne pour mettre fin aux téléphones qui ne peuvent être chargés que par un système de leur marque. « Douze ans après avoir, pour la première fois, évoqué la nécessité d’un chargeur universel pour tous les téléphones portables, elle a décidé de remettre le sujet à l’ordre du jour. Jeudi 23 septembre, l’exécutif communautaire devait présenter un projet de directive qui doit permettre aux Européens d’utiliser un même chargeur, quelle que soit la marque de leur smartphone – Apple, Huawei, Samsung, Nokia, etc. Pour cela, le texte, qui concerne aussi les tablettes, les casques audio, les appareils photo numériques, les enceintes ou encore les consoles de jeux, propose que chaque appareil soit doté d’un port USB-C, qui aujourd’hui équipe déjà la plupart des smartphones fonctionnant sous Android. Et ce, sans brider la performance du chargeur universel. Cela dit, si Apple (ou d’autres fabricants) souhaite conserver sa technologie, il pourra équiper ses produits d’un second port. Afin d’éviter que les industriels essaient néanmoins de promouvoir leur produit, Bruxelles souhaite les obliger à vendre aussi leurs appareils sans chargeur » raconte Le Monde.

Pour réaliser le gâchis écologique que représente les chargeurs variés, il suffit d’ouvrir nos tiroirs. Et ce qui nous semble naturel depuis des années, à savoir acheter un téléphone avec son chargeur, apparait de plus en plus comme contradictoire avec les enjeux environnementaux. On estime à 11 000 tonnes par an les déchets de chargeur. D’après les estimations de l’exécutif européen, un chargeur sur trois n’est pas utilisé tandis que 2,4 milliards d’euros sont dépensés chaque année pour en acheter. Avec un chargeur universel, la Commission espère faire économiser 250 millions d’euros par an et baisser de 1 000 tonnes les déchets électroniques qu’ils représentent.