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Apple confirme, l’application du quotidien The New York Times n’est plus disponible dans sa boutique en ligne. Dans la déclaration officielle à l’AFP, la porte-parole du groupe explique cette démarche par le fait que les contenus étaient de toute façon indisponibles. Ajoutant ensuite « nous avons été informés qu’elle violait la réglementation locale ».
La situation est complexe et ne mérite pas un jugement à l’emporte-pièce sur ce que devrait ou non faire Apple. Après tout il s’agit bien d’une compagnie et non d’une ONG. Toujours est-il qu’il s’agit d’un cas d’école sur le rôle de l’entreprise dans le domaine sociétal et la défense de certains principes. La question à se poser serait donc : à partir de quand une entreprise peut être considérée comme complice des mauvaises pratiques de l’Etat qui héberge ses activités ?
Le contexte chinois est particulier. Les autorités empêchent aux utilisateurs locaux de consulter les contenus de nombre d’applications ou sites internet étrangers. Outre les réseaux sociaux Le Monde, The Wall Street Journal, Reuters, pour n’en citer que quelques-uns, sont bloqués. Pour ce qui est du New York Times, il est particulièrement visé et ce depuis qu’il a « publié en 2012 une enquête évaluant la fortune de la famille de Wen Jiabao à 2,7 milliards de dollars : un sujet tabou dans le pays. Un journaliste du NYT avait ensuite dû quitter la Chine en janvier 2014, les autorités ne lui ayant pas délivré de visa » raconte Le Monde.
Pour ce qui est d’Apple, continue le quotidien, le groupe « avait déjà eu maille à partir l’an dernier avec le système de censure chinois : ses services iTunes Movies et iBooks étaient devenus inaccessibles dans le pays en avril, désactivés moins de sept mois après leur lancement. La Chine reste un marché crucial mais difficile pour le groupe californien. Ses ventes se sont effondrées de 30 % en un an au 4e trimestre 2016 (terminé fin septembre) dans la région chinoise, tandis que sa part de marché a fondu drastiquement autour de 10 %. »
Dans ces conditions il est clairement difficile de prendre position et de risquer, sans grands résultats sur l’état des droits locaux, de mettre à mal la santé financière du groupe. Pour autant, la décision de prendre acte de la censure en renonçant à proposer l’application charrie un poids et une image difficiles à défendre. Jusqu’ici Apple pouvait dire qu’il remplissait son rôle et que les autorités chinoises bloquaient. Dorénavant le groupe doit assumer qu’il a pris la censure comme une donnée commerciale comme les autres, tout un symbole.
La situation est complexe et ne mérite pas un jugement à l’emporte-pièce sur ce que devrait ou non faire Apple. Après tout il s’agit bien d’une compagnie et non d’une ONG. Toujours est-il qu’il s’agit d’un cas d’école sur le rôle de l’entreprise dans le domaine sociétal et la défense de certains principes. La question à se poser serait donc : à partir de quand une entreprise peut être considérée comme complice des mauvaises pratiques de l’Etat qui héberge ses activités ?
Le contexte chinois est particulier. Les autorités empêchent aux utilisateurs locaux de consulter les contenus de nombre d’applications ou sites internet étrangers. Outre les réseaux sociaux Le Monde, The Wall Street Journal, Reuters, pour n’en citer que quelques-uns, sont bloqués. Pour ce qui est du New York Times, il est particulièrement visé et ce depuis qu’il a « publié en 2012 une enquête évaluant la fortune de la famille de Wen Jiabao à 2,7 milliards de dollars : un sujet tabou dans le pays. Un journaliste du NYT avait ensuite dû quitter la Chine en janvier 2014, les autorités ne lui ayant pas délivré de visa » raconte Le Monde.
Pour ce qui est d’Apple, continue le quotidien, le groupe « avait déjà eu maille à partir l’an dernier avec le système de censure chinois : ses services iTunes Movies et iBooks étaient devenus inaccessibles dans le pays en avril, désactivés moins de sept mois après leur lancement. La Chine reste un marché crucial mais difficile pour le groupe californien. Ses ventes se sont effondrées de 30 % en un an au 4e trimestre 2016 (terminé fin septembre) dans la région chinoise, tandis que sa part de marché a fondu drastiquement autour de 10 %. »
Dans ces conditions il est clairement difficile de prendre position et de risquer, sans grands résultats sur l’état des droits locaux, de mettre à mal la santé financière du groupe. Pour autant, la décision de prendre acte de la censure en renonçant à proposer l’application charrie un poids et une image difficiles à défendre. Jusqu’ici Apple pouvait dire qu’il remplissait son rôle et que les autorités chinoises bloquaient. Dorénavant le groupe doit assumer qu’il a pris la censure comme une donnée commerciale comme les autres, tout un symbole.