La guerre entre les taxis et les chauffeurs Uber est un exemple parmi tant d’autres. Alors que les responsables français et européen de la marque ont été placés en garde à vue, un problème économique et concurrentiel beaucoup plus large apparait. C’est ce que relève très justement l’économiste Jean-Paul Betbeze qui a publié sur le site de son cabinet de conseil un article repris par Atlantico .
Prenant l’exemple d’Uber POP, de Google Actualités, Amazon, Apple, Facebook et Alibaba, il montre que les prix et les services rendus sont « imbattable(s) ».
Prenant l’exemple d’Uber POP, de Google Actualités, Amazon, Apple, Facebook et Alibaba, il montre que les prix et les services rendus sont « imbattable(s) ».
Un peu de responsabilité
« Jamais nous n’avons été autant abreuvés de nouvelles, reliés, sondés, écoutés, servis. Jamais nous n’avons eu le sentiment de pouvoir tout savoir, comparer, choisir, décider, et en sur-mesure ! Jamais nous n’avons eu plus le sentiment que les machines allaient au-devant de nos désirs, nous faisant des propositions de vacances, livres, hôtels auxquelles nous n’avions même pas pensé ! » continue le texte.
Si pour les consommateurs en apparence c’est une situation gagnante, l’économiste estime qu’il faut être vigilant « parce que derrière Uber, Google, Amazon, Apple, Facebook et Alibaba, une entreprise monde se construit. Elle a mangé et mange des centaines de producteurs, transporteurs, distributeurs, commentateurs, chanteurs, auteurs, vendeurs, codeurs, et même innovateurs... Et nous ? Demain, pour trouver un travail, faudra-t-il contacter les amis, les écoles, s’adresser à des entreprises, envoyer des emails, aller à Pôle emploi ou passer par Facebook ? Chacun s’inquiète pour son devenir, son emploi, sa ville, pour la concurrence même, si un oligopole mondial de l’information se crée. D’autant qu’on ne voit pas ce qui pourrait l’arrêter. »
A ce titre, face à des entreprises qui continuent à grossir et centralisent tant d’information, l’urgence de la responsabilisation des entreprises web apparait. Sans un effort en amont, la judiciarisation du débat, comme c’est le cas aujourd’hui avec Uber, risque de créer un bras de fer entre les Etats et l’entreprise.
Si pour les consommateurs en apparence c’est une situation gagnante, l’économiste estime qu’il faut être vigilant « parce que derrière Uber, Google, Amazon, Apple, Facebook et Alibaba, une entreprise monde se construit. Elle a mangé et mange des centaines de producteurs, transporteurs, distributeurs, commentateurs, chanteurs, auteurs, vendeurs, codeurs, et même innovateurs... Et nous ? Demain, pour trouver un travail, faudra-t-il contacter les amis, les écoles, s’adresser à des entreprises, envoyer des emails, aller à Pôle emploi ou passer par Facebook ? Chacun s’inquiète pour son devenir, son emploi, sa ville, pour la concurrence même, si un oligopole mondial de l’information se crée. D’autant qu’on ne voit pas ce qui pourrait l’arrêter. »
A ce titre, face à des entreprises qui continuent à grossir et centralisent tant d’information, l’urgence de la responsabilisation des entreprises web apparait. Sans un effort en amont, la judiciarisation du débat, comme c’est le cas aujourd’hui avec Uber, risque de créer un bras de fer entre les Etats et l’entreprise.