​A Hollywood, les scénaristes ont trouvé un terrain d’accord avec les studios

Sébastien Arnaud
10/10/2023


La longue grève des scénaristes s’achève après des mois de lutte avec les studios. Ces derniers ont finalement proposé des conditions qui ont été jugées acceptables par 99% des membres du syndicat des scénaristes.



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Le conflit social s’achève enfin. « Les scénaristes d’Hollywood ont approuvé à une quasi-unanimité l’accord avec les studios, mettant ainsi fin officiellement à l’une des plus longues grèves de l’histoire de l’industrie aux Etats-Unis. « 99 % des membres de la WGA [Guilde des scénaristes] ont voté en faveur de la ratification » de l’accord avec les studios, a écrit ce syndicat sur les médias sociaux. En septembre, après 148 jours de grève, le syndicat des scénaristes avait annoncé un accord avec les grands studios Disney et Netflix en faveur d’une revalorisation de leur rémunération, en berne à l’ère du streaming, et des mesures de protection face à l’intelligence artificielle (IA) », rapporte l’Agence France presse. 
 
Maillon essentiel de la production audiovisuelle, les scénaristes ont réussi à obtenir une meilleure représentation après un long bras de fer très largement médiatisé. Un rapport de force notamment possible parce que le syndicat WGA compte plus de onze mille membres. Ce sont ces derniers qui étaient appelés à voter. 
 
Ce dernier scrutin était une formalité alors que nombre de syndiqués avaient repris leurs postes la semaine dernière. « Si les scénaristes sont de retour au travail, quelque 160 000 acteurs, cascadeurs, danseurs et autres professionnels du petit et du grand écran, qui avaient rejoint la grève en juillet, n’ont toujours pas d’accord avec les studios. Les pourparlers entre les acteurs grévistes du grand syndicat SAG-Aftra (pour Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists – « Guilde des acteurs-Fédération américaine des artistes de la télévision et de la radio ») et les patrons de studios d’Hollywood ont commencé la semaine dernière et devaient reprendre lundi. Mais les revendications salariales portées par la SAG-Aftra, de même que la demande de garanties face à l’intelligence artificielle (IA), vont plus loin que celles de leurs collègues scénaristes. Les acteurs craignent que l’IA ne soit utilisée pour cloner leur voix et leur image, sans leur consentement et sans rémunération », ajoute l’AFP.