Chassez le naturel… Alors que même l’Allemagne a consenti à des interventions très fortes dans son économie, au prix d’un dérapage de la dette, Le Monde montre que la parenthèse interventionniste est refermée. Et pour le démontrer, le quotidien souligne le retour comme conseiller spécial du ministre des Finances de l’économiste Lars Feld .
« Difficile, cependant, de nier le poids politique très fort de cet engagement. Lars Feld est un disciple de l’école « ordolibérale », un courant de pensée qui défend un rôle limité de l’Etat dans l’économie, une monnaie solide et une limitation de l’endettement public. L’économiste est le plus célèbre avocat du « frein à la dette », le dispositif constitutionnel qui cantonne le déficit structurel de l’Etat fédéral à 0,35 % du PIB annuel. Ainsi, lorsque Christian Lindner a présenté, le 11 mai, sa nouvelle « stratégie de politique budgétaire », Lars Feld était à ses côtés lors de la conférence de presse. Le message était clair : il est temps de revenir à plus de rigueur budgétaire et à la réduction de l’endettement » avance Le Monde, qui a échangé avec lui par visio.
Au-delà d’un constitution d’organigramme, cet épisode est révélateur puisque Lars Feld avait été débarqué en février 2021 alors qu’il occupait la direction du conseil des experts sur l’économie : « Les règles budgétaires étaient alors au cœur du débat, les sociaux-démocrates et les Verts réclamaient une réforme du frein à la dette, accusé de brider inutilement l’investissement public, au moment où l’inflation était faible, la croissance soutenue et où l’Allemagne pouvait emprunter à taux négatif. Lars Feld avait dû quitter le prestigieux cénacle, après dix ans de service. Un an plus tard, la situation économique a radicalement changé. L’inflation, qu’on avait crue disparue, a fait un retour brutal en Allemagne, dans le sillage des perturbations des chaînes mondiales d’approvisionnement, de la guerre en Ukraine et du manque de main-d’œuvre. Et Lars Feld, conforté dans ses avertissements que les taux d’intérêt finiraient fatalement par remonter, a encore gagné en influence ».
Lire en intégralité l’article sur le site du « Monde »
« Difficile, cependant, de nier le poids politique très fort de cet engagement. Lars Feld est un disciple de l’école « ordolibérale », un courant de pensée qui défend un rôle limité de l’Etat dans l’économie, une monnaie solide et une limitation de l’endettement public. L’économiste est le plus célèbre avocat du « frein à la dette », le dispositif constitutionnel qui cantonne le déficit structurel de l’Etat fédéral à 0,35 % du PIB annuel. Ainsi, lorsque Christian Lindner a présenté, le 11 mai, sa nouvelle « stratégie de politique budgétaire », Lars Feld était à ses côtés lors de la conférence de presse. Le message était clair : il est temps de revenir à plus de rigueur budgétaire et à la réduction de l’endettement » avance Le Monde, qui a échangé avec lui par visio.
Au-delà d’un constitution d’organigramme, cet épisode est révélateur puisque Lars Feld avait été débarqué en février 2021 alors qu’il occupait la direction du conseil des experts sur l’économie : « Les règles budgétaires étaient alors au cœur du débat, les sociaux-démocrates et les Verts réclamaient une réforme du frein à la dette, accusé de brider inutilement l’investissement public, au moment où l’inflation était faible, la croissance soutenue et où l’Allemagne pouvait emprunter à taux négatif. Lars Feld avait dû quitter le prestigieux cénacle, après dix ans de service. Un an plus tard, la situation économique a radicalement changé. L’inflation, qu’on avait crue disparue, a fait un retour brutal en Allemagne, dans le sillage des perturbations des chaînes mondiales d’approvisionnement, de la guerre en Ukraine et du manque de main-d’œuvre. Et Lars Feld, conforté dans ses avertissements que les taux d’intérêt finiraient fatalement par remonter, a encore gagné en influence ».
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