« Winter is coming », la France se prépare à une vague de froid

26/02/2018


Depuis quelques jours les titres d’actualité sont systématiquement accompagnés d’alarmes sur les températures négatives et le froid venu de Russie qui doit s’abattre sur la France. Entre alarmes exagérées ou véritables risques dans un pays peu habitué, les interprétations oscillent.



ILD
On y est enfin. Après des jours de prévisions, d’alarmes et de mise en garde, la vague de froid qui menaçait la France arrive lundi 26 février. Elle devrait ensuite s’intensifier tout au long de la semaine avec des températures qui pourraient descendre jusqu’à -18°C. La couverture médiatique de cette vague de froid, après la panique causée par quelques centimètres de neige, fait sourire les Canadiens ou autres populations habituées à des hiver rudes.

Pour autant, en France, les pics de froid sont synonymes de morts de personnes qui vivent dans la rue. « Cette chute du thermomètre s’accompagne de craintes notamment pour les sans-abri, puisqu’une première victime probable du froid est à déplorer en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agit d’un sans-abri de 35 ans retrouvé mort dimanche matin à Valence, où le thermomètre était descendu à – 3 °C dans la nuit. Les premières constatations laissent à penser qu’il est mort de froid alors qu’il dormait sous le porche d’une église, selon la préfecture de la Drôme » rapporte Le Monde .

Combinée à la crise migratoire que connait le France, cette vague de froid est un réel risque pour des centaines voire des milliers de personnes sans abris. « Cet épisode de froid a poussé les autorités à déclencher dans 37 départements le plan « grand froid », avec plus de 3 100 places temporaires d’hébergement supplémentaires pour les sans-abri, dont 500 à Paris. « Nous avons donné pour consigne aux préfets d’ouvrir les lieux d’accueil », a rappelé le ministre de l’intérieur, Gerard Collomb, dimanche soir lors d’une maraude à Paris avec le préfet de police Michel Delpuech et la brigade d’assistance aux personnes sans abri (Bapsa) de la préfecture de police » continue le quotidien. Et de relever très justement que les migrants sont particulièrement en danger parce que, contrairement aux SDF Français, ils sont souvent moins au fait des différents lieux d’accueil et d’abris face au froid