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Vol Rio-Paris : un procès pour éclairer les derniers mystères du drame

10/10/2022



Lundi 10 octobre, le procès de la compagnie Air France et du constructeur Airbus s’ouvre devant la 31èmechambre correctionnelle de Paris. Les deux sociétés sont respectivement accusées de ne pas avoir assez formé les équipages pour la première et de ne pas avoir évalué correctement les dangers des défaillances de sondes pour la seconde.



Creative Commons - Pixabay
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Depuis le 1er juin 2009, les accusations et recherches de responsabilités se sont multipliées. C’est désormais à la justice de trancher. Lundi 10 octobre, s’ouvre devant la 31ème chambre correctionnelle du Tribunal de Paris le procès de Air France et Airbus et de leurs éventuelles responsabilités dans le crash du Rio Paris. Il y a désormais treize ans, 228 personnes mourraient lorsque l’Airbus A330 s’écrasait, près de 4heures après son décollage depuis le Brésil.

« L’épave de l’appareil n’avait été localisée qu’en avril 2011, par 3900 mètres de fond tandis que les boîtes noires avaient été retrouvées un mois plus tard. Elles révélaient que les pilotes avaient été désorientés par le givrage des sondes Pitot et qu’ils n’avaient pu rattraper le décrochage de l’appareil, qui heurta la mer en moins de cinq minutes. Dans son arrêt de renvoi, la cour d’appel a estimé qu’il existait des charges suffisantes contre Air France pour s’être «abstenu de mettre en œuvre une formation adaptée (et) l’information des équipages qui s’imposait» face au givrage des sondes, «ce qui a empêché les pilotes de réagir comme il le fallait». Airbus a été renvoyé pour avoir «sous-estimé la gravité des défaillances des sondes anémométriques équipant l’aéronef A330, en ne prenant pas toutes les dispositions nécessaires pour informer d’urgence les équipages des sociétés exploitantes et contribuer à les former efficacement» » résume Le Figaro.

La tenue de ce procès est un événement en lui-même. Il y a trois ans, les juges d’instructions du Tribunal de grande instance de Paris s’étaient prononcés pour un non-lieu, assurant ne pas avoir de preuves suffisantes pour un arrêt de renvoi. Seule la responsabilité des pilotes décédés avait alors été soulignée. Les parties civiles avaient alors fait appel de cette décision et obtenu un gain de cause qui se vérifie avec un procès qui sera avant tout une discussion entre experts sur les aspects techniques de ces sondes et les protocoles des deux entreprises.






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