Voitures d’occasion : l’ONU veut freiner les flux planétaires

27/10/2020


A l’heure du développement durable et de la lutte contre les émissions de CO2, l’exportation d’un coin à l’autre de la planète de véhicules d’occasion est une anomalie. Une folie que le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) dénonce.



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Remplacer les vieilles voitures polluantes par des modèles récents est un objectif de la plupart des pays post industriels. Mais si les voitures d’occasion sont transportées dans des pays en développement, le résultat global est mauvais. C’est ce que dénonce le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) dans un rapport publié le 26 octobre. « Pour la première fois, des données d'habitude éparpillées dans les registres nationaux sont ainsi compilées dans un seul et même document. « Ce n'est pas beau à voir », a souligné Rob de Jong, qui dirige l'unité Mobilités durables du PNUE, lors d'une conférence de presse. Alors que le nombre de véhicules pourrait au moins doubler d'ici à 2050, et atteindre les deux milliards d'unités la planète, il devient urgent de mieux réglementer ces exports, souligne le PNUE. D'autant plus que la Chine, qui interdisait l'exportation d'occasions jusqu'en 2019, pourrait très vite devenir un acteur majeur de ce marché » rapporte La Tribune.fr.

Sans surprise, c’est vers l’Afrique que la plupart des véhicules anciens sont expédiés. Sur les 14 millions d’occasions exportées entre 2015 et 2018, 80% ont été réalisées vers des pays à faible ou moyen revenu et pour moitié en Afrique. « Les pays européens, qui représentent plus de la moitié des exportations, envoient leurs vieilles voitures notamment vers l'Est, mais aussi au Nigeria et en Libye, depuis les ports d'Anvers ou du Havre. Le Japon les envoie au Moyen-Orient et en Afrique australe, et les États-Unis au Mexique et aux Émirats arabes unisLes Pays-Bas, par l'intermédiaire de leurs ports, sont l'un des exportateurs de véhicules d'occasion en provenance d'Europe. Dans le port d'Amsterdam, lors d'une inspection des autorités néerlandaises fin 2019, l'âge moyen des véhicules en attente était de 18 ans et leur compteur dépassait les 200.000 km en moyenne. Pas moins de 93% étaient aux normes Euro 3 (commercialisées au début de la décennie 2000) ou inférieures. Une partie des véhicules était hors d'usage, certains avaient leur pot catalytique scié. Les plus âgés partaient pour la Gambie, les plus jeunes pour le Maroc » appuie le site économique.