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La civilisation Maya qui a rayonné sur son territoire pendant plusieurs milliers d’années auraient-ils disparu à cause d’un changement climatique ? Cette théorie est défendue par une étude publiée par des chercheurs britanniques et américains dans la revue Science. Les universitaires ont étudié des échantillons d’un lac du sud-est du Mexique. Ils y ont trouvé des traces de sécheresses successives et en concluent que ces dernières ont été la cause de la chute de la civilisation. « Les chercheurs estiment que les précipitations annuelles entre l'an 700 et l'an 1000 ont diminué de moitié en moyenne. Elles ont même chuté de 70% pendant au moins trois grandes périodes de sécheresse. Une première peu après l'an 600, une deuxième qui a duré une centaine d'années entre 750 et 850. La troisième aurait eu lieu à la fin du premier millénaire, entre 950 et 1050. Cette dernière concorde avec le début de l'optimum climatique médiéval. Une période exceptionnellement chaude sur l'Atlantique Nord, qui a notamment permis aux Vikings de s'établir au Groenland » résume Le Figaro .
Si le sérieux de l’étude scientifique n’est pas remis en question, les conclusions sont critiquées. « Elle n'apporte pas assez d'éléments sur la chronologie et, en ne se basant que sur un seul lac, elle occulte tout le reste du territoire, sachant que l'Empire maya était plus grand que la France! » explique au quotidien la chercheuse en archéologie des Amériques au CNRS, Chloé Andrieu. Pour la chercheuse et certains de ses collègues, la situation d’une partie d’un territoire à un moment donné ne peut justifier une conclusion générale sur un civilisation qui a duré plus de trois millénaires. Par ailleurs, les Mayas étaient répartis sur des zones aux caractéristiques climatiques très diverses. Et si l’effondrement de la civilisation est synchronisé (et un peu après la dernière sécheresse identifiée) alors que les entités vivaient indépendamment les unes des autres, le climat ne peut pas être l’unique cause.
Si le sérieux de l’étude scientifique n’est pas remis en question, les conclusions sont critiquées. « Elle n'apporte pas assez d'éléments sur la chronologie et, en ne se basant que sur un seul lac, elle occulte tout le reste du territoire, sachant que l'Empire maya était plus grand que la France! » explique au quotidien la chercheuse en archéologie des Amériques au CNRS, Chloé Andrieu. Pour la chercheuse et certains de ses collègues, la situation d’une partie d’un territoire à un moment donné ne peut justifier une conclusion générale sur un civilisation qui a duré plus de trois millénaires. Par ailleurs, les Mayas étaient répartis sur des zones aux caractéristiques climatiques très diverses. Et si l’effondrement de la civilisation est synchronisé (et un peu après la dernière sécheresse identifiée) alors que les entités vivaient indépendamment les unes des autres, le climat ne peut pas être l’unique cause.