Evidemment, les sans domiciles fixes ne vivent pas tous dans la rue pour des raisons professionnelles. Les histoires sont variées et complexes mais le lien entre le travail et la socialisation reste indéniable. Alors quand une enquête de l’Insee et de l’Ined montre qu’une part importante des sans-abri ont suivi des études supérieures, l’on comprend qu’en quelques décennies, le rapport aux études a largement changé.
Cette étude qui a été menée en 2012 estime que 14% des sans-abri ont suivi un cursus d’études supérieures et que 10% ont même obtenus un diplôme. « Contrairement à ce que l'on pourrait penser, faire de grandes études n'est pas un gage de sécurité, face à la précarité. Ce sont les conclusions d'un rapport conduit par l'Insee et l'Ined en 2012, et paru mercredi 28 septembre. Les chercheurs se sont penchés sur la situation de 14.000 sans-abri francophones et âgés de plus de 18 ans » commente Le Figaro.
En 11 ans, 50% de SDF en plus
Parmi les SDF on trouve de plus en plus de travailleurs et même des étudiants qui ne parviennent pas à s’en sortir financièrement. « Bien que leurs conditions de vie soient relativement proches de celles des autres sans-abri, les diplômés se distinguent sur certains points. Ils ont un rapport à l'emploi un peu plus dynamique, un état de santé souvent jugé (par eux) «très bon», et une expérience plus tardive de la vie dans la rue, relèvent les deux auteurs » rapporte Le Figaro.
Sans que l’on sache comment la situation a évolué depuis 2012, avec notamment de nouveaux flux de réfugiés, l’étude estimait il y a quatre ans qu’il y avait 143 000 personnes sans domicile. « Autrement dit, cela signifie que le nombre de sans-abri a augmenté de 50% en onze ans. Entre 2001 et 2012, ceux qui étaient nés à l'étranger étaient beaucoup plus nombreux. Pour la plupart, ils étaient originaires d'anciennes colonies françaises » précise le quotidien français.