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L’entreprise qui pollue mais plante des arbres pour compenser fait mieux que celle qui ne plante pas d’arbres mais moins bien que celle qui ne pollue pas. Voilà une manière un peu simpliste mais tout à fait exacte de résumer les limites de la compensation par les entreprises. Dans une tribune publiée par « Le Monde » des chercheurs développent une critique de ce principe ainsi que celui d’externalité négative, estimant qu’ils ne sont pas adaptés à l’urgence écologique.
« Bien qu’un grand nombre d’organisations défende aujourd’hui (souvent en toute légitimité) une vision générale et altruiste de leur mission, elles ne peuvent à elles seules intégrer toute la densité du problème écologique. La complexité de ce dernier vient de ce qu’il est impossible de le résumer à un simple problème d’externalités qu’il suffirait d’internaliser, voire de compenser. Le paradigme de l’internalisation et de la compensation est aujourd’hui insuffisant » écrivent-ils.
Selon eux, la vision la plus répandue de la RSE, qui consiste à chercher à transformer la gouvernance de l’entreprise pour rendre vertueux son impact sur la société, n’est pas le plus adapté. « Une meilleure option consisterait à réencastrer l’entreprise dans un périmètre d’action écologiquement soutenable. Ce périmètre serait défini prioritairement par une analyse prospective scientifique, climatologique, océanographique,… chargée d‘indiquer les limites des actions entrepreneuriales, limites relayées par un droit de la nature ambitieux et adapté aux diagnostics climatologiques et écologiques » estiment-ils. Avant d’ajouter que « accorder une place fondamentale aux contre-pouvoirs extérieurs aux entreprises, portés par la société civile et chargée d’auditer (mais aussi d’accompagner) écologiquement ces dernières, à la manière des audits systématiques pratiqués dans la sphère comptable, financière ou fiscale. Prospective scientifique, droit de la nature et audit par la société civile dessineraient ainsi les contours de ce périmètre où la performance pourrait s’exprimer de manière réellement responsable. »
Lire en intégralité la tribune sur le site du journal « Le Monde »
« Bien qu’un grand nombre d’organisations défende aujourd’hui (souvent en toute légitimité) une vision générale et altruiste de leur mission, elles ne peuvent à elles seules intégrer toute la densité du problème écologique. La complexité de ce dernier vient de ce qu’il est impossible de le résumer à un simple problème d’externalités qu’il suffirait d’internaliser, voire de compenser. Le paradigme de l’internalisation et de la compensation est aujourd’hui insuffisant » écrivent-ils.
Selon eux, la vision la plus répandue de la RSE, qui consiste à chercher à transformer la gouvernance de l’entreprise pour rendre vertueux son impact sur la société, n’est pas le plus adapté. « Une meilleure option consisterait à réencastrer l’entreprise dans un périmètre d’action écologiquement soutenable. Ce périmètre serait défini prioritairement par une analyse prospective scientifique, climatologique, océanographique,… chargée d‘indiquer les limites des actions entrepreneuriales, limites relayées par un droit de la nature ambitieux et adapté aux diagnostics climatologiques et écologiques » estiment-ils. Avant d’ajouter que « accorder une place fondamentale aux contre-pouvoirs extérieurs aux entreprises, portés par la société civile et chargée d’auditer (mais aussi d’accompagner) écologiquement ces dernières, à la manière des audits systématiques pratiqués dans la sphère comptable, financière ou fiscale. Prospective scientifique, droit de la nature et audit par la société civile dessineraient ainsi les contours de ce périmètre où la performance pourrait s’exprimer de manière réellement responsable. »
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