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Les agriculteurs et producteurs sont d’accord avec les écologistes. Le fait est suffisamment rare pour être souligné et s’interroger sur les effets de l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Au moment où les négociations pour les postes clés de l’Union européenne étaient à leur paroxysme, Bruxelles a annoncé que l’accord avait été conclu. Un document non définitif sur les résultats des négociations a été publié par la Commission européenne.
Les critiques acerbes des responsables politiques de tous bords, mais aussi des représentants des filières agricoles se sont rapidement manifestées. Et ce d’autant plus logiquement que l’accord est principalement défendu par des arguments politiques et symboliques. On note surtout, l’absence de chiffres sur les effets économiques positifs d’un tel accord. « In fine, aucune étude officielle ne chiffre l’impact global sur la croissance et l’emploi au sein de l’UE. L’exercice semblait-il trop risqué ? Pour le défunt Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement avec les Etats-Unis (TIPP, aujourd’hui à l’arrêt), les économistes parlaient d’un bénéfice de 0,01 à 0,05 point de produit intérieur brut par an sur la première décennie. Un gain faible au regard de la fronde des opinions publiques dans certains pays… même si bon nombre d’Etats membres restent farouchement libres-échangistes » résume Le Monde .
La position est d’autant plus contestée qu’elle semble incompatible avec les exigences éthiques et environnementales qui sont demandées à nos filières de production. Le cas de la viande est certainement le plus symptomatique. Alors que les polémiques sur le bien-être animal et les conditions d’élevage remettent en question le modèle industriel, la concurrence avec les producteurs sud-américains est une aberration. Enlever des taxes sur des produits qui sont issus d’exploitations régies par des normes environnementales aux antipodes de celles des exploitations françaises et européennes brouille considérablement le message sur l’agriculture durable. A quoi bon en effet opérer une transition risquée si, dans les étales, des produits de moins en moins cher vont être présentés.
Les critiques acerbes des responsables politiques de tous bords, mais aussi des représentants des filières agricoles se sont rapidement manifestées. Et ce d’autant plus logiquement que l’accord est principalement défendu par des arguments politiques et symboliques. On note surtout, l’absence de chiffres sur les effets économiques positifs d’un tel accord. « In fine, aucune étude officielle ne chiffre l’impact global sur la croissance et l’emploi au sein de l’UE. L’exercice semblait-il trop risqué ? Pour le défunt Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement avec les Etats-Unis (TIPP, aujourd’hui à l’arrêt), les économistes parlaient d’un bénéfice de 0,01 à 0,05 point de produit intérieur brut par an sur la première décennie. Un gain faible au regard de la fronde des opinions publiques dans certains pays… même si bon nombre d’Etats membres restent farouchement libres-échangistes » résume Le Monde .
La position est d’autant plus contestée qu’elle semble incompatible avec les exigences éthiques et environnementales qui sont demandées à nos filières de production. Le cas de la viande est certainement le plus symptomatique. Alors que les polémiques sur le bien-être animal et les conditions d’élevage remettent en question le modèle industriel, la concurrence avec les producteurs sud-américains est une aberration. Enlever des taxes sur des produits qui sont issus d’exploitations régies par des normes environnementales aux antipodes de celles des exploitations françaises et européennes brouille considérablement le message sur l’agriculture durable. A quoi bon en effet opérer une transition risquée si, dans les étales, des produits de moins en moins cher vont être présentés.