Suisse et Ghana s’associent dans la préservation du climat

Sébastien Arnaud
02/12/2020


Un accord a été signé entre la Suisse et le Ghana pour que le pays européen puisse développer des activités de compensation d’émissions de CO2. Une initiative gagnante pour les deux pays mais surtout pour la Suisse qui s’est engagée à réduire drastiquement ses émissions de CO2 avec l’Accord de Paris.



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C’est au Ghana que la Suisse va compenser ses émissions de CO2. Un accord a été signé dans la capitale du pays d’Afrique de l’Ouest pour que des projets de compensations soient développés. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) nous l’apprend par communiqué. « Nous sommes fiers d'avoir pu faciliter le dialogue entre la Suisse et le Ghana, instaurer un climat de confiance des deux côtés et offrir notre soutien technique pour sa mise en oeuvre. Nous espérons que cet accord bilatéral permettra au Ghana National Clean Energy Program d'atteindre ses objectifs en réduisant jusqu'à 2 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre, en donnant accès à l'énergie à des millions de personnes et en se dirigeant vers une reprise verte » déclare le patron de l’organisation de l’ONU, Adam Steiner.

 

Début 2021 l’accord entrera en vigueur pour ensuite mettre en place des installations solaires et autres projets renouvelables qui seront inclus dans le plan national ghanéen d’énergie propre. « Ce programme renforce le développement d'énergies renouvelables et de technologies efficaces sur le plan énergétique, réduisant ainsi les émissions de CO2 au Ghana. Il favorise notamment la diminution des quantités de bois et de charbon de bois utilisés comme combustibles dans la cuisine grâce à des méthodes plus efficaces et le remplacement des lampes au kérosène et des bougies de paraffine par des technologies solaires et LED. En outre, il vise à encourager les petites entreprises à utiliser des installations solaires de taille moyenne à la place de groupes électrogènes diesel » explique le communiqué du PNUD.

L’organisation précise que l’accord ne donnera pas lieu à un double comptage des réductions d’émissions. « Par ailleurs, l'accord fixe des critères qui garantissent que les projets climatiques menés ne nuisent pas à l'environnement, répondent aux exigences du développement durable et respectent les droits de l'homme. Il ne tolère aucun soupçon de violation de ces derniers ou de la législation nationale, qui suspendrait immédiatement le transfert des réductions d'émissions réalisées à travers le projet concerné. Le respect de ces critères sera contrôlé tout au long de la réalisation des projets climatiques » ajoute le communiqué. Tandis que la Suisse assure que des projets de réductions de CO2 sur son territoire sont menés et qu’il ne s’agit pas d’un permis à polluer. Signataire de l’Accord de Paris, le pays vise une baisse de 50% de ses émissions par rapport aux années 1990.