Fin mars une réunion virtuelle a été organisée par le Groupe de travail intergouvernemental sur la sécheresse. Ce travail a été favorisé par la Convention Nations Unies contre la désertification (CNULCD) avec pour objectif de fixer des conclusions applicables en 2022. « On ne saurait trop insister sur l'importance des systèmes d'alerte précoce et des actions précoces à mettre en oeuvre au profit des personnes et des écosystèmes les plus vulnérables, ainsi que sur le besoin de se préparer à une intervention rapide. La réunion virtuelle du Groupe de travail intergouvernemental sur la sécheresse a été convenue après l'annulation de la première réunion en face à face du Groupe, prévue du 25 au 27 mars à Bruxelles (Belgique), du fait de l'apparition et de la propagation du coronavirus COVID-19 » explique par communiqué la CNULCD.
La mobilisation à l’échelle internationale est cruciale face à ce problème. « Plus de 70 pays dans le monde sont touchés par la sécheresse et ce phénomène se répand dans de nouvelles zones, de manière plus longue et plus fréquente, s'étalant parfois sur plusieurs années, voire plusieurs décennies dans certaines régions. L'impact de ces nouveaux épisodes de sécheresse sur les personnes, les biens, les infrastructures et les écosystèmes est inédit et suscite une préoccupation grandissante aussi bien pour les pays développés que pour les pays en développement », assure le secrétaire de la Convention, Ibrahim Thiaw.
D’autant que les prédictions dans les prochaines décennies estiment que la moitié des terres de la planète seront concernées par des épisodes de sécheresse. Pour l’heure, la zone la plus vulnérable est l’Afrique australe. Dans les prochains mois, 45 millions de personnes seront concernées par des inquiétudes « Cette situation, d'une ampleur inédite, rappelle celle causée par la sécheresse de 2015-2017. Le Programme alimentaire mondial devait lever 489 millions de dollars US avant février 2020 pour aider les 8,3 millions de personnes déjà en situation d'insécurité alimentaire dans la région, mais il reste la moitié de la somme à financer » précise le communiqué.