Ressources en eau, situation « calamiteuse » d’après l’UFC que choisir

20/10/2017


L’association UFC Que Choisir publie les résultats d’une étude de la qualité de l’eau. Les conclusions sont alarmantes avec de multiples désastres environnementaux notamment à cause de l’augmentation de l’usage des pesticides.



ILD
Quand une partie des réserves d’eau va mal, si rien n’est fait, l’ensemble des ressources finissent par être touchées. L’observation est simpliste mais elle repose sur la nature même des ressources en eau. On ne peut pas mesurer les dégâts d’une pollution sur une nappe phréatique sans savoir ses relations avec d’autres réserves. Un rapport de l’association UFC-Que Choisir montre qu’en France, les réserves en eau sont dans un état très préoccupant. Les conclusions de l’étude parlent de réserves d’eau dans un « état calamiteux » et demande une « réforme urgente » pour limiter les dégâts.

Selon l’UFC-Que choisir, l'eau des rivières et des nappes phréatiques est dans "un état calamiteux". Et à certains endroits, l’impact sur l’eau du robinet est parfois loin d’être négligeable. » « Dans la moitié du territoire français, les pesticides sont présents dans les cours d'eau à des doses supérieures à la norme autorisée dans l'eau potable (…) Les contaminations en nitrates ont progressé, ne laissant plus que la moitié des nappes indemnes » explique l’association citée par Europe 1.

Les auteurs de l’étude avancent que l’utilisation de pesticides a augmenté de 18% en cinq ans. Plus loin, ils affirment l’agriculture est responsable de 70% des pollutions liées aux pesticides, aux trois quarts des pollutions de nitrate et à la moitié de la consommation nette d’eau. Une réalité qui jure avec le fait que le secteur paie « 7% de la redevance 'pollutions' et 4% de la redevance 'prélèvement'", déplore l’étude. L’association met ainsi en ligne une pétition, pour réclamer une réforme en profondeur du système de gestion de l’eau afin de faire davantage payer ceux qui polluent le plus, et d’inciter à la reconversion des agriculteurs » écrit Europe 1.

Pour ce qui est des conseils aux consommateurs, l’association insiste sur le fait que l’eau du robinet reste largement potable malgré les pollutions des réserves grâce aux procédures de nettoyage. Mais, insiste-t-elle, cette mission étant confiée aux mairies, il est important de se renseigner sur les procédures locales.