Réseau action climat : la France doit revoir ses objectifs de consommation d’énergie

09/10/2014


Alors que les députés viennent de voter un objectif de 20% de baisse de la consommation d’énergie pour 2030, le Réseau action climat appelle les autorités françaises à être plus ambitieuses. Pour la fédération, il s’agit du « strict minimum » et il faudrait plutôt viser une diminution de 30% pour la même année. Dans le même temps les militants demandent à la ministre de l’Ecologie de peser sur les instances européennes.



Les députés français ont voté la proposition du gouvernement sur les objectifs de diminution de la consommation d’énergie. Sur la base des chiffrés de 2012, la France vise désormais une baisse de 20% d’ici à 2030. «C’était une étape nécessaire pour que la France se donne une chance d'atteindre l'objectif, fixé par François Hollande et réaffirmé dans le projet de loi, de diviser par deux notre consommation d'énergie d'ici à 2050 » a salué le Réseau action climat.
 
La fédération d’associations estime cependant qu’il s’agit du « strict minimum ». Par communiqué les militants expliquent que d’après des travaux d’experts et de scientifiques, il faudrait mettre en place un scénario de baisse de la consommation de 30% d’ici à 2030 pour obtenir des résultats satisfaisants.

Mobiliser l’Europe

Les militants, qui affirment qu’ils « seront vigilants sur les mesures concrètes pour atteindre et même dépasser cet objectif », demandent par la même occasion à Ségolène Royal de « s’engager plus fortement au niveau européen.» En effet, d’après eux, la ministre de l’Ecologie a désormais, grâce au vote de l’Assemblée nationale, « toutes les clés en main pour défendre une position plus ambitieuse au niveau de l'Union européenne. »
 
Ainsi, les associations espèrent que le gouvernement français fera pression sur les instances de l’Union européenne, pour que tous les pays membres soient soumis à des objectifs du même ordre. « Nous attendons du gouvernement français qu'il défende sans relâche un objectif européen d'économie d'énergie d'au moins 40% à l'occasion du sommet des chefs d'Etat dédié au climat et à l'énergie les 23 et 24 octobre » conclue Réseau action climat.