Rénovations énergétiques : des associations plaident pour une obligation de travaux

01/12/2020


Une soixantaine d’associations ont adressé une lettre à Emmanuel Macron à propos du retard du pays sur les objectifs de rénovations énergétique. Elles proposent notamment de rendre obligatoire les travaux, comme l’avait avancé la Convention citoyenne pour le Climat.



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Le retard personne ne le conteste. Mais face à l’absence de réaction, les associations proposent une solution. « Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, une soixantaine d'associations - dont France Nature Environnement, le Secours Catholique ou le Fondation Abbé Pierre - ont réclamé le maintien de l'obligation de rénovation énergétique des logements dans la future loi Energie et Climat. Selon les signataires, parmi lesquels figure l'ancien ministre de l'Environnement Nicolas Hulot, « exclure l'obligation de rénovation globale du projet de loi », comme cela aurait été évoqué par certains ministères, « viderait ce texte de son ambition sociale et climatique » » explique Batiweb.

La Convention citoyenne pour le climat avait déjà proposé cette obligation d’ici 2040. Une mise aux normes obligatoire pour faire diminuer drastiquement le nombre de logements dont l’efficacité énergétique est mauvaise. « A travers cette lettre, les signataires visent l'éradication des passoires thermiques, soit 5,8 millions de logements en France selon les dernières estimations, et le fléau de la précarité énergétique, qui concerne des millions de Français. En septembre dernier, la Fondation Nicolas Hulot proposait notamment de bloquer l'augmentation de loyers pour les logements étiquetés F et G n'ayant pas été rénovés, voire d'interdire la re-location, et d'obliger les propriétaires de maisons à effectuer des travaux de rénovation énergétique avant la revente. Le non-respect de cette obligation devant à terme se traduire par un malus sur la taxe foncière » continue le site spécialisé.

Les retards sur les objectifs officiels ont été confirmés par le Haut Conseil pour le Climat dans le rapport qui a été commandé par le gouvernement. Le rapport soulignait notamment le retard de la France en comparaison avec l’Allemagne. Alors que 28% des émissions de CO2 proviennent des bâtiments et qu’il existe une dimension sociale forte dans le rapport aux dépenses énergétique du chauffage, la réaction de l’exécutif est attendue au-delà des associations. Car une obligation, accompagnée d’aides publiques, aurait aussi des vertus économiques.