Réchauffement du climat : étude de cas avec les cultures d’Auvergne-Rhône-Alpes

08/02/2021


Le quotidien « Le Progrès » fait un état des lieux intéressants de l’évolution des cultures en Avergne-Rhône-Alpes. S’appuyant sur les déductions de l’Observatoire régional climat air énergie, l’article montre que les vendanges sont plus précoces et les arbres fruitiers moins touchés par le gel.



La donne change concernant les cultures en France. Ce que l’on ne pouvait planter dans une région il y a quelques décennies peut désormais porter du fruit. Des tomates et des arbres fruitiers plus fragiles peuvent désormais donner dans certains endroits d’Auvergne où cela n’était pas possible. Dans un article consacré à ce sujet, le quotidien Le Progrès  souligne cette évolution avec un cas d’école : « En étudiant les relevés de Météo France depuis 60 ans, l'Observatoire régional climat air énergie constate qu'en Auvergne-Rhône-Alpes les températures moyennes ont augmenté (environ +2,2°C), les jours de forte chaleur sont de plus en plus nombreux, la neige et le gel plus rares. Ainsi, doucement mais sûrement, les impacts de ce changement climatique se lisent aussi sur la nature des cultures, le rendement agricole, l'impact des sécheresses, le recours à l'irrigation, le calendrier des récoles... »

Première observation de taille, les vendanges changent petit à petit de périodes. « En moyenne, sur la période 1971-1990, la floraison était observée le 10 juin. Vingt ans plus tard, entre 1991-2010, elle intervient en moyenne 13 jours plus tôt, c'est à dire le 28 mai. Même chose pour ce moment de l'année, appelé véraison, où le grain de raisin gonfle et passe du vert au rouge vif pour les raisins noirs, au jaune translucide pour les raisins blancs. Du 6 août pour la première période, la véraison est passée au 24 juillet en moyenne pour la seconde » explique le journal local. Pour l’emblématique Beaujolais nouveau par exemple, depuis 1990 la date est passée de mi-septembre à mi-septembre.

Avec moins de gel, les arbres fruitiers en général fleurissent plus tôt. « Mais le risque demeure pour les arbres fruitiers qui connaissent une date de floraison plus précoce qui par conséquent fait entrer la plante dans une période à risque en matière d'exposition au gel et donc de conséquences sur la récolte. Dans son suivi des abricotiers, l'Observatoire régional climat air énergie indique d'abord une grande variabilité entre les années. Et les lieux. Sur ses stations d'Aubenas et d'Annonay (Ardèche) par exemple, l'évolution de l'impact climatique sur la culture des abricotiers est lente. Toutefois il se dégage, selon des relevés effectués plus à l'Est à Montélimar (Drôme), que les boutons d'abricotiers gèlent moins souvent depuis les années 80 (en moyenne -3 jours de risque de gel à ce stade par an). Même observation au moment de la chute des pétales de la fleur et au stade des petits fruits (- 5 jours). A la floraison, c'est - 4 jours » appuie l’article du Progrès qui mérite d’être lu en entier