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Sans se prononcer sur le fond ni sur la ligne éditoriale marquée de CNews, c’est le rôle joué par RSF qui interroge. « Le 30 novembre 2021, Reporters sans frontières (RSF) avait écrit au Conseil supérieur de l’audiovisuel pour solliciter « l’engagement d’une procédure de mise en demeure envers la chaîne de télévision CNews », au motif que la chaîne d’information du groupe Canal+ ne respectait pas « ses obligations légales, réglementaires et conventionnelles ». Il semble que la réponse de l’instance, entre-temps devenue l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), n’ait pas convaincu l’organisation non gouvernementale (ONG). Mercredi 13 avril, elle a saisi le Conseil d’Etat d’un recours « pour contester le refus de l’Arcom d’agir contre les manquements de CNews à ses obligations ».« De notre point de vue, sur la base du droit existant, l’Arcom peut faire plus que ce qu’elle fait aujourd’hui, justifie Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF. On veut qu’elle soit à la hauteur de son rôle » » rapporte Le Monde.
Et le quotidien de relever cette position étonnante de la part d’une ONG qui existe pour défendre la liberté d’informer et non évaluer les médias ou leur positionnement idéologique : « Le premier des arguments défendus par l’ONG n’est pas sans rappeler le débat sur le sexe des anges : elle demande à l’Arcom de remarquer que CNews n’est plus un média d’information, mais une chaîne d’opinion (ce que la loi française ne permet pas). A l’appui de sa démonstration, une multitude d’articles de presse qui en ont dressé le constat, mais aussi une étude menée ad hoc par le sémiologue François Jost, fondée sur l’analyse d’une semaine de diffusion de la chaîne, début février. Lors de sa demande de mise en demeure de la fin 2021, RSF évoquait déjà la « diffusion massive d’opinions subjectives orientées », au mépris « de l’indépendance, de l’honnêteté et du pluralisme de l’information » auxquels CNews est tenue. »
Si la critique des médias est saine, voir RSF refuser l’avis de l’Arcom et saisir le Conseil d’État place l’ONG dans une posture autoproclamée de régulateur du journalisme, et non plus de défense des libertés journalistiques.
Et le quotidien de relever cette position étonnante de la part d’une ONG qui existe pour défendre la liberté d’informer et non évaluer les médias ou leur positionnement idéologique : « Le premier des arguments défendus par l’ONG n’est pas sans rappeler le débat sur le sexe des anges : elle demande à l’Arcom de remarquer que CNews n’est plus un média d’information, mais une chaîne d’opinion (ce que la loi française ne permet pas). A l’appui de sa démonstration, une multitude d’articles de presse qui en ont dressé le constat, mais aussi une étude menée ad hoc par le sémiologue François Jost, fondée sur l’analyse d’une semaine de diffusion de la chaîne, début février. Lors de sa demande de mise en demeure de la fin 2021, RSF évoquait déjà la « diffusion massive d’opinions subjectives orientées », au mépris « de l’indépendance, de l’honnêteté et du pluralisme de l’information » auxquels CNews est tenue. »
Si la critique des médias est saine, voir RSF refuser l’avis de l’Arcom et saisir le Conseil d’État place l’ONG dans une posture autoproclamée de régulateur du journalisme, et non plus de défense des libertés journalistiques.