« Un réchauffement climatique et des changements environnementaux survenus il y a environ 24,5 millions d’années ont provoqué le remplacement de l’intégralité de la faune de ruminants préexistante par des migrants venus d’Asie » explique un communiqué du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Le texte reprend les conclusions d’une enquête publiée dans la revue PLOS ONE conduite par Bastien Mennecart, un chercheur du Centre de recherche paléobiodiversité et les paléoenvironnements.
L’idée de cette recherche est simple, « la Terre a déjà subi par le passé des changements climatiques qui ont engendré des crises biologiques. L’une d’entre elles s’est produite il y a environ 24,5 millions d’années durant le Late Oligocene Warming. Ce réchauffement (une augmentation de 2 à 4 °C des eaux océaniques de l’Atlantique Nord), associé à la naissance des Alpes, a provoqué une aridification et l’apparition de la saisonnalité en Europe ; l’établissement de savanes contraste avec les environnements préexistants, sans saison et dominés par des forêts. »
L’idée de cette recherche est simple, « la Terre a déjà subi par le passé des changements climatiques qui ont engendré des crises biologiques. L’une d’entre elles s’est produite il y a environ 24,5 millions d’années durant le Late Oligocene Warming. Ce réchauffement (une augmentation de 2 à 4 °C des eaux océaniques de l’Atlantique Nord), associé à la naissance des Alpes, a provoqué une aridification et l’apparition de la saisonnalité en Europe ; l’établissement de savanes contraste avec les environnements préexistants, sans saison et dominés par des forêts. »
Modification des espèces
D’après les recherches de Bastien Mennecart, « la majorité des ruminants actuels appartiennent au groupe des Pecora ; ils possèdent quatre poches stomacales facilitant l’ingestion d’aliments riches en fibres et peu énergétiques. Les Tragulina, qui étaient largement majoritaires au cours de l’Oligocène, se distinguent par une réduction ou absence d’une des quatre poches stomacale et par un régime alimentaire plus énergétique (fruits, champignons, insectes et même petits mammifères). La dégradation des conditions environnementales due à un changement du couvert végétal et du climat, associée à la compétition avec des Pecora venus d’Asie, a sonné le glas des Tragulina en Europe. »
Le parallèle avec le réchauffement climatique actuel mis en avant par le monde scientifique apparaît en filigrane. Pour le CNRS, « la connaissance des changements climatiques antérieurs et de leurs conséquences sur la biodiversité apporte une aide précieuse pour interroger notre futur. »
Le parallèle avec le réchauffement climatique actuel mis en avant par le monde scientifique apparaît en filigrane. Pour le CNRS, « la connaissance des changements climatiques antérieurs et de leurs conséquences sur la biodiversité apporte une aide précieuse pour interroger notre futur. »