Pour l’ONU, le monde n’est pas suffisamment préparé aux conséquences du changement climatique

Jean Camier
02/04/2014


Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a publié lundi 31 mars un rapport sur la vulnérabilité du monde face aux conséquences du réchauffement climatique. En parallèle de la lutte contre les évolutions climatiques, les experts recommandent de se préparer aux différents dangers identifiés.



Le rapport « Changements climatiques 2014 : conséquences, adaptation et vulnérabilité » du GIEC a été publié lundi 31 mars. Créé par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), le GIEC a pour vocation de fournir aux institutions internationales des données et expertises sur l’état du réchauffement climatique.

Le jour de la publication de cette dernière étude, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré que ce travail « confirmait que les effets des changements climatiques causés par les humains sont déjà importants et étendus, affectant l'agriculture, la santé humaine, les écosystèmes terrestres et océaniques, les approvisionnements en eau et certaines industries. » Reprenant les conclusions du document, le porte-parole du responsable sud coréen a invité «  tous les pays à agir rapidement et courageusement, à tous les niveaux, pour venir avec des annonces et des mesures ambitieuses au Sommet sur le climat le 23 septembre 2014 et à faire tous les efforts nécessaires pour arriver à un accord global légal sur le climat d'ici à 2015. »

Lutter aussi contre la vulnérabilité

Le rapport des experts de 70 pays cherche à démontrer que face aux changements climatiques et à la multiplication de phénomènes extrêmes, les pouvoirs publics doivent engager des politiques de préparation pour limiter les risques.

Selon eux, il faut agir pour protéger les zones les plus vulnérables et ce en parallèle d’une lutte sur le long terme pour limiter les gaz à effet de serre. Cité dans le communiqué de l’ONU, Vicente Barros, coprésident du groupe de travail explique que « dans de nombreux cas, nous ne sommes pas préparés aux risques climatologiques auxquels nous faisons déjà face. Investir dans une meilleure préparation peut être payant tant à l'heure actuelle qu'à l'avenir.»

Les rapporteurs estiment que les mesures prises sont trop souvent postérieures aux catastrophes et que la prévention doit être favorisée.