Pour l’ADEME l’économie circulaire doit prendre le pas

Jean Camier
28/03/2014


Pour l’ADEME, l’économie de marché et son fonctionnement « linéaire » doit être remis en question et inclure les principes de réutilisation. L’Agence publique veut relancer le débat en préparation des premières Assises de l’économie circulaire en juin.



L’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) veut rappeler que l’économie circulaire est « un élément central de la politique française ». D’après un communiqué du 27 mars de l’Agence, il faut que les modes de fonctionnement évoluent parce que les pratiques actuelles ne sont pas « soutenable(s) dans la durée ».
 
Aujourd’hui, « notre économie de marché est principalement fondée sur un modèle linéaire de consommation de ressources naturelles "extraire-fabriquer-consommer en masse-jeter". » Ce constat est justifié par « l'estimation de l'état des gisements, notamment de nombreux métaux,  (qui) laisse entrevoir une perspective d'épuisement à la fin de notre siècle ou, pour le moins, de tensions fortes dans les vingt ans à venir. »

Assises de l’économie circulaire en juin

Depuis la conférence environnementale, l’économie circulaire s’érige en principe de gouvernance pour les sociétés et les pouvoirs publics. D’après l’ADEME, « les entreprises anticipent cette mutation en travaillant sur les approvisionnements, la conception des produits, l'offre de service, certains allant jusqu'à changer de modèle d'affaires. » De leur côté, les collectivités territoriales « s'engagent pour faire de l'économie circulaire un levier de développement des territoires. »

L’idée aurait donc fait son chemin, « mais l'ampleur de ces enjeux pour la décennie à venir exige de sortir de l'expérimentation pour engager une accélération et une généralisation des actions. » Dans cette optique, les premières Assises de l’économie circulaire le 17 juin « seront l'occasion de faire le point sur ces enjeux, les travaux en cours et les perspectives. » Organisées par l’ADEME et l’Institut de l’économie circulaire, elles doivent permettre « de présenter de nombreux témoignages et retours d'expérience. »

Trois « parcours » y seront avancés : « passer de l'obsolescence à la durée d'usage : une rencontre fabricants-consommateurs; Des territoires renforcés par la coopération et la collaboration de tous les acteurs; Éco-conception, économie de la fonctionnalité : de nouveaux modèles pour les entreprises. »