L’Institut de veille sanitaire a quantifié l'impact des particules fines dites « PM10 », baptisées ainsi à cause de leur diamètre, inférieur à 10 microns. En novembre dernier, alors qu’un pic de pollution sévissait à Paris, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avait calculé que pendant le pic de pollution du 13 décembre 2013, « les rues de Paris étaient aussi polluées qu’une pièce de 20 mètres carrés occupée par huit fumeurs. »
Egalement appelées « microparticules », les particules fines naissent des gaz de pots d’échappement des véhicules, de l’activité industrielle ou encore des systèmes de chauffage, eux aussi polluants. Il y a donc plus de pollution en hiver.
L'étude publiée par L’InVS ce mardi se concentre sur la mortalité à court terme due à la pollution. Plusieurs villes ont été étudiées : Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, Le Havre, Marseille, Rouen, Strasbourg, Toulouse, Dijon, Grenoble, Montpellier, Nancy, Nice et Lens-Douai. Dans ces agglomérations se concentre environ « 15,3 millions d’habitants », « dont 43 % à Paris et ses alentours. »
Quelles conséquences sur la santé ?
L'InVS explique dans son Bulletin épidémiologique que les particules fines aggravent les symptômes préexistants, même à de faibles niveaux d’exposition. Par conséquent, ces particules augmentent le « risque de mortalité immédiate et pas seulement sur le long terme ». En affectant les voies respiratoires et le cœur, elles sont susceptibles de provoquer angine, accident vasculaire cérébral, rupture d’anévrisme, crise cardiaque et autres maladies.
Ainsi, l’étude révèle qu’« à chaque fois que la concentration de PM10 augmente de 10 microgrammes par mètre cube, le risque de mort, hors accident, croît de 0,5%.» Les effets observés sont plus importants pour « les personnes âgées de plus de 75 ans" avec un risque accru de 1,04% ».
Selon l'Organisme Mondial de la Santé, plus de 2 millions de personnes meurent chaque année des suites de l'inhalation de particules fines.