Les escrocs ont changé de terrain de jeu. Alors qu’ils étaient dans la rue et les magasins il y a encore des années, c’est sur internet qu’ils ont massivement migré. Il suffit de jeter un œil à notre boite mail pour s’en convaincre. Nous sommes ultra sollicités par des tentatives de pièges, et malheureusement des centaines de milliers de personnes tombent dans le panneau. L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié une note qui compile des chiffres clés dans le domaine.
« D’après ce rapport, sur environ 1,7 million de victimes d’une escroquerie en 2017 et quelque 1,2 million en 2018, 51 % des personnes ont eu un premier contact avec l’auteur via Internet, dont la majorité directement à travers des plateformes web, tandis que 6 % ont été approchées par courrier électronique. Notons que le téléphone et les SMS arrivent en seconde place des supports utilisés par les délinquants (21 %), loin devant les tromperies en magasin ou à domicile » résume 20 Minutes , qui a relayé la note.
Sans surprise non plus, les trois quarts des arnaques concernent un achat. C’est-à-dire que c’est principalement la consommation en ligne qui est visée par les escrocs. Il peut s’agir ensuite d’un objet qui n’arrive jamais, ou non conforme aux descriptions. « Le dommage financier pour la victime reste heureusement mesuré puisque, dans presque 7 cas sur 10, la somme déboursée s’élève à moins de 100 euros. Ceci dit, certaines versent jusqu’à 500 euros au cours de leur mésaventure… Or, les possibilités de dédommagement sont maigres. Seules 16 % des victimes obtiennent un remboursement total ou partiel de l’auteur de l’arnaque, tandis que 26 % sont indemnisées par leur banque ou leur assurance » appuie le quotidien gratuit.
Un tel engouement pour ces arnaques repose largement sur le fait que la justice est très largement dépassée. Seulement 7% des victimes ont porté plainte et 2% déposé une main courante en 2017 et 2018. Et parmi ceux-là 83% n’ont eu aucune suite.