L’ASPO réunit une vingtaine d’organisations internationales ainsi qu’une grande variété de scientifiques, de représentants des pouvoirs publics, de l’industrie et de la société civile. Fondée en 2002 par le géologue Colin Campbell, l’ASPO se réunit désormais une fois par an et fait part de ses prévisions quant à l’energy mix mondial. Fonctionnant comme un réseau d’experts du secteur de l’énergie partageant l’idée que les énergies fossiles sont une ressource épuisable, les débats qui animent cette association sont suivis de près par les communautés scientifiques et industrielles.
De 30 mai au 1er juin 2012, l’ASPO s’est réuni à Vienne à l’occasion de sa conférence annuel sur le thème du pic pétrolier. Cet évènement a donné lieu à la révélation de conclusion assez sombre sur l’avenir de la production mondiale d’énergie. L’association a en effet déclaré le caractère exceptionnel de la situation pointant du doigt une faible décrue de la production mondiale de pétrole depuis l’année 2006 conjuguée à un prix du baril maintenu au-dessus du seuil des 100$ depuis un an.
Les tendances avancées par les experts de l’ASPO ne prévoient pas d’améliorations sensibles en terme de prix des ressources énergétiques. Au sujet du pétrole notamment, l’Association insiste sur la difficulté qu’implique l’appauvrissement des plus grands champs pétroliers qui fournissent aujourd’hui 45% de l’or noir mondial. Malgré les découvertes escomptées de nouveaux champs pétrolifères, les difficultés techniques associées à leur exploitation relativisent par ailleurs leur capacité à soulager la pression qui pèse sur le cours du pétrole.
Selon l’Association, la production mondiale d’énergie fossile est encore relativement stable et il est trop tôt pour parler de véritable décrochage. Mais les membres de l’ASPO estiment que ce n’est là qu’une question de temps : aux alentours de l’année 2015, la production devrait amorcer une décrue sensible et reculer chaque année de 5 à 7%. À titre de comparaison, les experts ont rapproché cette situation à celle des chocs pétroliers de 1973 et 1980, rappelant que le caractère irréversible de l’épuisement des ressources pétrolières rendrait nécessaire l’adoption de mesures de crise.
Réunion presque informelle d’experts du secteur de l’énergie exerçant ou ayant exercé au sein d’organisations très variées, l’ASPO est une source d’information véritablement inédite sur les questions énergétiques. À l’occasion de sa dixième conférence annuelle, l’Association a notamment mis en garde contre l’imminence d’une crise énergétique majeure. D’éminents membres de l’ASPO ont d’ailleurs signé une tribune dans les colonnes du Monde pour alerter l’opinion publique quant à leur conclusion. Mais ce message demeure largement ignoré et les conclusions de l’ASPO insuffisamment débattues : pour sa dixième conférence, l’Association avait notamment invité l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole ainsi que l’Agence Internationale de l’Énergie. Aucune de ces deux organisations ne s'est portée présente à l’évènement. Qu’il soit motivé par l’ignorance ou le déni, ce silence nuit de façon regrettable à leur crédibilité, et surtout à une opinion publique en quête de transparence et d’information sur l’une des plus importantes problématiques de ce siècle.
De 30 mai au 1er juin 2012, l’ASPO s’est réuni à Vienne à l’occasion de sa conférence annuel sur le thème du pic pétrolier. Cet évènement a donné lieu à la révélation de conclusion assez sombre sur l’avenir de la production mondiale d’énergie. L’association a en effet déclaré le caractère exceptionnel de la situation pointant du doigt une faible décrue de la production mondiale de pétrole depuis l’année 2006 conjuguée à un prix du baril maintenu au-dessus du seuil des 100$ depuis un an.
Les tendances avancées par les experts de l’ASPO ne prévoient pas d’améliorations sensibles en terme de prix des ressources énergétiques. Au sujet du pétrole notamment, l’Association insiste sur la difficulté qu’implique l’appauvrissement des plus grands champs pétroliers qui fournissent aujourd’hui 45% de l’or noir mondial. Malgré les découvertes escomptées de nouveaux champs pétrolifères, les difficultés techniques associées à leur exploitation relativisent par ailleurs leur capacité à soulager la pression qui pèse sur le cours du pétrole.
Selon l’Association, la production mondiale d’énergie fossile est encore relativement stable et il est trop tôt pour parler de véritable décrochage. Mais les membres de l’ASPO estiment que ce n’est là qu’une question de temps : aux alentours de l’année 2015, la production devrait amorcer une décrue sensible et reculer chaque année de 5 à 7%. À titre de comparaison, les experts ont rapproché cette situation à celle des chocs pétroliers de 1973 et 1980, rappelant que le caractère irréversible de l’épuisement des ressources pétrolières rendrait nécessaire l’adoption de mesures de crise.
Réunion presque informelle d’experts du secteur de l’énergie exerçant ou ayant exercé au sein d’organisations très variées, l’ASPO est une source d’information véritablement inédite sur les questions énergétiques. À l’occasion de sa dixième conférence annuelle, l’Association a notamment mis en garde contre l’imminence d’une crise énergétique majeure. D’éminents membres de l’ASPO ont d’ailleurs signé une tribune dans les colonnes du Monde pour alerter l’opinion publique quant à leur conclusion. Mais ce message demeure largement ignoré et les conclusions de l’ASPO insuffisamment débattues : pour sa dixième conférence, l’Association avait notamment invité l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole ainsi que l’Agence Internationale de l’Énergie. Aucune de ces deux organisations ne s'est portée présente à l’évènement. Qu’il soit motivé par l’ignorance ou le déni, ce silence nuit de façon regrettable à leur crédibilité, et surtout à une opinion publique en quête de transparence et d’information sur l’une des plus importantes problématiques de ce siècle.