Credit: solstice2016blog
Le début de la période estivale est marqué par la tenue, au centre Sèvres à Paris, de la conférence Solstice organisée par l’association des Centraliens et Les Supélec. En s’appuyant sur le réseau de deux des plus prestigieuses écoles d’ingénieurs françaises, l’Ecole Centrale Paris (CP) et Supélec, devenues cette année CentraleSupélec, les groupements internationaux des deux associations rassemblent chaque printemps un parterre d’ingénieurs-entrepreneurs pour débattre de sujets à cheval sur l’économie et le domaine des sciences et des techniques.
L’événement était consacré cette année à la transformation des filières par le numérique et a permis à plus de 25 intervenants répartis dans vingt pays du monde de prendre la parole tour à tour, pour répondre à des questions géo-thématiques. Sous forme de mini-interventions dispatchées sur trois tranches horaires (Asie/Moyen-Orient, Europe/Afrique et Amériques) pour permettre de suivre la conférence sur tous les continents, les participants ont exposé les enjeux et opportunités du numérique selon leur zone géographique et la nature de leurs activités.
La réponse numérique aux besoins du quotidien
Le numérique trop souvent réduit aux Smartphones et autres tablettes regroupe en fait un large panel de technologies. Des objets connectés à l’intelligence artificielle en passant par la robotique et les véhicules autonomes, les branches où il se développe sont nombreuses et l’utilisation qui en est faite variée. A l’occasion de cette nouvelle édition de la conférence Solstice, l’association des anciens Centraliens et Les Supélec ont donc fait appel à une trentaine d’intervenants chargés d’illustrer par des exemples concrets les changements induits par cette révolution.
Qu’ils proviennent des secteurs de l’énergie, des télécommunications ou des transports, chacun d’entre eux a ainsi témoigné des évolutions et opportunités engendrées par l’utilisation du big data. L’explosion du nombre de connexion internet, en effet, représente autant de réponses possibles aux nouveaux besoins qui se font jour localement. Jordi Saniger Paré, Vice-président de l’association des centraliens (ECP 98) conclut ainsi son discours d’ouverture : « Sur tous les marchés, quels que soient le contexte et la nature des besoins, le numérique contribuera à améliorer la vie des hommes ».
Le constat soulevé par Jordi Saniger Paré fut repris à l’unisson par l’ensemble des intervenants. Aussi différentes soient les problématiques sociales et économiques selon les régions, les solutions numériques et digitales pourront contribuer en partie à leurs résolutions. Ainsi, lors de son intervention sur la naissance de l’industrie des robots sociaux au Japon, Sébastien Cagnon, responsable technique chez Smart Robotics (ECP 10) a souligné la fonction d’assistance que pourront remplir ces technologies pour une population vieillissante. Se déplacer, se soigner, s’approvisionner deviendra un jeu d’enfant pour les plus vulnérables. « Loin des débats sociétaux que cela génère en Europe, les Japonais conçoivent la robotique comme une industrie susceptible de servir l’homme » a-t-il expliqué.
A l’opposé de la tendance démographique au pays du soleil levant, l’Afrique sub-saharienne doit offrir un accès aux services de base à une jeunesse toujours plus large. Si le défi est gigantesque, là encore, le numérique est vecteur de solutions. Au Niger, où opère notamment la société GSI technology fondée par l’intervenant Antoine Ngom (ECP 96), le taux de bancarisation ne dépasse pas les 10%. Il n’y existe pas plus de 43 guichets de banque. Dans ce contexte, les applications téléphoniques de banque en ligne représentent un bond technologique. Chacun personne dotée d’un smartphone pourra se voir offrir un service bancaire permettant de réaliser des transactions sécurisées. C’est un effet d’aubaine pour toute l’activité régionale, voire internationale.
Un autre regard porté sur la mondialisation
En parallèle des opportunités qu’il génère localement, le numérique s’inscrit dans la problématique plus globale de l’internationalisation des flux. En amont comme en aval de la chaîne de valeur, les entreprises ont affaire à un nombre exponentiel de parties prenantes, porteuses d’exigences toujours plus pointues. A cela s’ajoute le fait que les données s’accumulent sans qu’il soit possible de les exploiter au mieux les informations qu’elles recèlent.
Jean-Yves Broussy (ECP 93) vice-président « stratégie et cycles projets » du groupe Danone à Singapour, a exposé lors de son intervention les évolutions induites par le numérique sur l’industrialisation et les procédés. Selon lui, le défi est double pour les organisations. Elles doivent optimiser les interactions entre partenaires, tout en s’assurant que la performance ne se réalise pas aux dépens de leur écosystème. Si l’équation aurait semblé insoluble il y a encore quelque temps, désormais la capacité de stocker, de gérer et d’exploiter l’information via le cloud et les algorithmes de data analytics redessinent le champ des possibles.
En offrant la possibilité de repenser l’ensemble des flux économiques, le numérique - s’il est bien exploité - peut en effet déboucher sur une refonte des systèmes d’approvisionnement, de transformation et de recyclage des ressources. Ainsi selon le vice-président du groupe Danone, « les leviers d’opportunités liés au numérique se traduiront par l’émergence d’une économie circulaire qui reliera toutes les étapes de production entre elles ».
Pas une intervention réalisée lors de la dernière conférence n’a manqué de mettre en exergue les extraordinaires potentialités des technologies numériques ; pour autant, chacun des intervenants a rappelé à sa manière la persévérance nécessaire et la vigilance à exercer en la matière. Car si le numérique fait office de nouvelle révolution industrielle, ses effets sur les économies et dans la société pourraient bien multiplier les questions d’ordre sociétale et juridique auxquelles il faudra apporter des réponses proportionnées, efficaces et surtout… humaines.
L’événement était consacré cette année à la transformation des filières par le numérique et a permis à plus de 25 intervenants répartis dans vingt pays du monde de prendre la parole tour à tour, pour répondre à des questions géo-thématiques. Sous forme de mini-interventions dispatchées sur trois tranches horaires (Asie/Moyen-Orient, Europe/Afrique et Amériques) pour permettre de suivre la conférence sur tous les continents, les participants ont exposé les enjeux et opportunités du numérique selon leur zone géographique et la nature de leurs activités.
La réponse numérique aux besoins du quotidien
Le numérique trop souvent réduit aux Smartphones et autres tablettes regroupe en fait un large panel de technologies. Des objets connectés à l’intelligence artificielle en passant par la robotique et les véhicules autonomes, les branches où il se développe sont nombreuses et l’utilisation qui en est faite variée. A l’occasion de cette nouvelle édition de la conférence Solstice, l’association des anciens Centraliens et Les Supélec ont donc fait appel à une trentaine d’intervenants chargés d’illustrer par des exemples concrets les changements induits par cette révolution.
Qu’ils proviennent des secteurs de l’énergie, des télécommunications ou des transports, chacun d’entre eux a ainsi témoigné des évolutions et opportunités engendrées par l’utilisation du big data. L’explosion du nombre de connexion internet, en effet, représente autant de réponses possibles aux nouveaux besoins qui se font jour localement. Jordi Saniger Paré, Vice-président de l’association des centraliens (ECP 98) conclut ainsi son discours d’ouverture : « Sur tous les marchés, quels que soient le contexte et la nature des besoins, le numérique contribuera à améliorer la vie des hommes ».
Le constat soulevé par Jordi Saniger Paré fut repris à l’unisson par l’ensemble des intervenants. Aussi différentes soient les problématiques sociales et économiques selon les régions, les solutions numériques et digitales pourront contribuer en partie à leurs résolutions. Ainsi, lors de son intervention sur la naissance de l’industrie des robots sociaux au Japon, Sébastien Cagnon, responsable technique chez Smart Robotics (ECP 10) a souligné la fonction d’assistance que pourront remplir ces technologies pour une population vieillissante. Se déplacer, se soigner, s’approvisionner deviendra un jeu d’enfant pour les plus vulnérables. « Loin des débats sociétaux que cela génère en Europe, les Japonais conçoivent la robotique comme une industrie susceptible de servir l’homme » a-t-il expliqué.
A l’opposé de la tendance démographique au pays du soleil levant, l’Afrique sub-saharienne doit offrir un accès aux services de base à une jeunesse toujours plus large. Si le défi est gigantesque, là encore, le numérique est vecteur de solutions. Au Niger, où opère notamment la société GSI technology fondée par l’intervenant Antoine Ngom (ECP 96), le taux de bancarisation ne dépasse pas les 10%. Il n’y existe pas plus de 43 guichets de banque. Dans ce contexte, les applications téléphoniques de banque en ligne représentent un bond technologique. Chacun personne dotée d’un smartphone pourra se voir offrir un service bancaire permettant de réaliser des transactions sécurisées. C’est un effet d’aubaine pour toute l’activité régionale, voire internationale.
Un autre regard porté sur la mondialisation
En parallèle des opportunités qu’il génère localement, le numérique s’inscrit dans la problématique plus globale de l’internationalisation des flux. En amont comme en aval de la chaîne de valeur, les entreprises ont affaire à un nombre exponentiel de parties prenantes, porteuses d’exigences toujours plus pointues. A cela s’ajoute le fait que les données s’accumulent sans qu’il soit possible de les exploiter au mieux les informations qu’elles recèlent.
Jean-Yves Broussy (ECP 93) vice-président « stratégie et cycles projets » du groupe Danone à Singapour, a exposé lors de son intervention les évolutions induites par le numérique sur l’industrialisation et les procédés. Selon lui, le défi est double pour les organisations. Elles doivent optimiser les interactions entre partenaires, tout en s’assurant que la performance ne se réalise pas aux dépens de leur écosystème. Si l’équation aurait semblé insoluble il y a encore quelque temps, désormais la capacité de stocker, de gérer et d’exploiter l’information via le cloud et les algorithmes de data analytics redessinent le champ des possibles.
En offrant la possibilité de repenser l’ensemble des flux économiques, le numérique - s’il est bien exploité - peut en effet déboucher sur une refonte des systèmes d’approvisionnement, de transformation et de recyclage des ressources. Ainsi selon le vice-président du groupe Danone, « les leviers d’opportunités liés au numérique se traduiront par l’émergence d’une économie circulaire qui reliera toutes les étapes de production entre elles ».
Pas une intervention réalisée lors de la dernière conférence n’a manqué de mettre en exergue les extraordinaires potentialités des technologies numériques ; pour autant, chacun des intervenants a rappelé à sa manière la persévérance nécessaire et la vigilance à exercer en la matière. Car si le numérique fait office de nouvelle révolution industrielle, ses effets sur les économies et dans la société pourraient bien multiplier les questions d’ordre sociétale et juridique auxquelles il faudra apporter des réponses proportionnées, efficaces et surtout… humaines.