Obama veut taxer le pétrole pour financer les infrastructures

10/02/2016


Le projet de budget 2017 présenté par la présidence américaine propose de taxer les barils de pétrole pour dégoter des fonds destinés à des infrastructures. L’ambitieux projet, symboliquement très marqué outre-Atlantique, a peu de chance de passer avec une opposition en majorité au Sénat. Une déception pour ceux qui voyaient dans l’annonce le premier pas vers la transition énergétique.



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« L’idée consiste pour le gouvernement fédéral à prélever 10 dollars (9 euros) sur chaque baril de brut produit aux Etats-Unis. Le fruit de cet impôt, qui pourrait s’élever à 32 milliards de dollars par an (en prenant comme base une production de 9 millions de barils par jour), serait investi dans divers projets de ponts, d’autoroutes, de trains à grande vitesse ou dans la recherche pour développer des véhicules électriques ou des véhicules sans conducteur » résume le journal Le Monde.

La proposition est incluse dans le projet de budget 2017 que la présidence américaine a présenté mardi 9 février. Si cette taxe était mise en place, elle augmenterait de 25 centimes le gallon d’essence qui est aujourd’hui à moins de deux dollars à la pompe.
 

Minoritaire au Sénat

Dans un pays où le rôle de l’Etat fédéral dans la fiscalité est une réelle ligne de fracture, la proposition fait grand bruit. Pour autant, il pourrait bien s’agir d’une annonce plus politicienne que de gouvernement puisque Barack Obama ne peut pas s’appuyer sur le Sénat. Les représentant de la majorité républicaine se sont déjà insurgés contre cette annonce. « Une fois de plus le président espère que les consommateurs qui travaillent dur vont payer pour un programme en faveur du climat déconnecté des réalités » a commenté le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, cité par Le Monde.

Ce projet mérite cependant d’être souligné parce qu’il est un premier pas important vers la sortie du pétrole aux Etats-Unis. En taxant les hydrocarbures pour trouver une solution au financement des infrastructures, le président américain avance une formule intermédiaire intéressante.

Lire en intégralité l’article du journal Le Monde