Numérique et externalisation, est-ce que l’emploi de populations en difficultés est une solution responsable ?

Sébastien Arnaud
14/09/2017


Le numérique change la donne en termes d’externalisation et pose de nombreuses questions. Alors que les critères de choix des partenaires externes gagne à prendre en compte les facteurs de RSE et d’engagement, certains vont plus loin et proposent d’aider les entreprises à travailler avec des personnes issues de populations en difficulté. « L’Impact sourcing » en question.



ILD
A tout problème sa solution responsable. La tendance est à la transition numérique et à l’externalisation. Si le travail est de plus en plus digital et que les entreprises intègrent leur responsabilité sociale, alors des solutions voient naturellement le jour. Dans une tribune publiée par La Tribune, la co-fondatrice de la plateforme Isahit, Isabelle Mashola, présente la raison d’être de son activité : « La fracture numérique est une problématique de taille pour les populations en Afrique. L'enjeu est de donner naissance à un modèle permettant de développer des compétences, la connexion des personnes entre elles et d'améliorer les conditions de vie des populations des pays émergents, grâce au numérique. Demain, le travail sera majoritairement digital et il faudra apprendre « sur le moment » grâce aux nouvelles technologies. »
 
Le principe de ce que l’on appelle l’impact sourcing est facilement adaptable à ces circonstances. Puisque l’on peut faire travailler n’importe qui, n’importe où, autant favoriser des travailleurs compétents issus de zones en difficulté. « Cette vision s'articule autour de plusieurs valeurs : un monde juste, équitable, qui offrirait les mêmes opportunités à tout le monde et qui s'appuierait sur la technologie et Internet pour redistribuer le travail avec un impact social et leur permettre de se connecter au monde numérique de demain, en particulier pour les femmes et les jeunes. Dans les 10 années à venir, le continent Africain doit pouvoir répondre à un besoin de plus de 100 millions de postes pour les jeunes. Un défi de taille et donc un besoin d'emplois très rapidement » lit-on plus loin.

Grâce à une organisation bien réfléchie, la plateforme évite de créer une situation de dumping social pour que le travail externaliser soit un tremplin pour les travailleurs, on pas dans l’exploitation d’un filon de main d’œuvre pas chère. « De jeunes start-up françaises, ont récemment fait leur entrée sur le marché de l'Impact Sourcing et externalisent en Afrique en faisant travailler des personnes en situation de précarité, principalement des femmes et des jeunes. Elles se positionnent ainsi comme un complément de revenu qui permet pour une durée de travail de 3 heures / jour de gagner 250 € (soit 160 000 CFA) / mois. Ce complément de revenu permet aux « workers » de concrétiser un projet professionnel comme de créer une entreprise locale ou de reprendre leurs études » continue l'entrepreneure. 

Lire en intégralité le texte sur le site de La Tribune.fr