New-York impose un salaire minimum pour les chauffeurs Uber

Sébastien Arnaud
28/08/2018


La ville de New York vient de décider de geler les nouvelles licences de chauffeurs de VTC pour un an et impose un salaire minimum pour les chauffeurs. Une prise en main du dossier qui fait mal à Uber et ses concurrents.



New York siffle la fin de la récréation pour les VTC. La ville vient d’annoncer qu’elle gelait pour un an les nouvelles licences et qu’un salaire minimum serait imposé. Deux mesures inédites dans le monde dont la publicité fait trembler Uber et consorts. « Cette suspension des nouveaux permis accordés aux voitures avec chauffeur (VTC) vise à donner le temps à l’autorité new-yorkaise de supervision des véhicules avec chauffeur (TLC) de réaliser une étude d’impact pour mesurer les effets de cette industrie sur la ville. Quant au salaire minimum, (…) il appartiendra à la TLC d’en déterminer le montant, mais un rapport que l’autorité a commandé et validé recommande un salaire horaire de 17,22 dollars. Il correspond au salaire minimum qui sera en vigueur fin 2018 dans l’Etat de New York, soit 15 dollars, augmenté d’une somme considérée comme nécessaire pour couvrir les frais des chauffeurs. Selon le rapport commandé par la TLC, 85 % des chauffeurs de VTC gagnent moins que ce salaire horaire » nous apprend 20 Minutes.
 
La nouvelle est très bonne pour les chauffeurs qui devraient voir leurs revenus augmenter en moyenne de 22,5%. Du côté des clients, l’augmentation du coût pourrait monter jusqu’à 5% et le temps d’attente se rallonger d’une poignée de secondes. « C’est un double revers pour les grands acteurs des VTC, Uber en premier lieu, mais aussi Lyft, Juno et Via, qui ont mené campagne durant des semaines pour mobiliser les usagers sur le sujet. Pour Uber, cette pause d’un an « menace l’une des rares solutions de transport (à New York) sans rien faire pour améliorer le métro ou décongestionner la circulation » » continue le gratuit. Uber est même allé assez loin en lançant une campagne de communication estimant que Uber était moins discriminant que les taxis. La compagnie est allée jusqu’à envoyer des messages à ses utilisateurs pour qu’ils défendent la cause de la compagnie auprès des élus. Rien n’y a fait et New York pourrait être le début d’une série.