Néonicotinoïdes : l’Anses ne note pas d’effet sur l’homme quand les seuils sont respectés

08/03/2018


Dans le cadre de la loi sur la biodiversité, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a travaillé sur l’impact sur la santé des néonicotinoïdes. Le rapport d’étape estime que lorsque les niveaux réglementaires sont respectés il n’y a pas d’effet nocif sur la santé humaine. L’Anses recommande cependant la vigilance autour d’une substance en particulier.



ILD
L’Anses a publié un rapport d’étape sur les effets sur la santé humaine des néonicotinoïdes. Le rapport final est attendu pour le deuxième trimestre de l’année. Le point d’étape est assez rassurant même si les résultats sont donc à prendre avec des pincettes en attendant les conclusions définitives.
 
« Pour mener ses travaux, l'Anses a procédé à l'examen des données disponibles sur les dangers pour la santé humaine présentés par les six substances actives de la famille des néonicotinoïdes autorisées dans le cadre des règlements relatifs aux produits phytopharmaceutiques et/ou biocides et/ou médicaments vétérinaires (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiaméthoxame et dinotéfurane). » explique l’Agence dans un communiqué. Résultat, « ces travaux ne mettent pas en évidence d'effet nocif pour la santé humaine, dans le respect des conditions d'emploi fixées dans les autorisations de mise sur le marché. L'Agence rappelle donc l'importance du respect des conditions d'emploi prévues dans les autorisations de mise sur le marché des produits pour prévenir d'éventuels impacts sur la santé humaine. »
 
Un petit bémol est tout de même ajouté quelques lignes plus loin : « s'agissant de la substance active thiaclopride, et compte tenu de ses caractéristiques de danger, de l'accroissement important de son utilisation constatée au cours de la période 2010-2015, et des incertitudes liées aux expositions cumulées avec d'autres produits phytopharmaceutiques ou biocides présentant des caractéristiques de danger similaires, l'Anses recommande de réduire au maximum les usages pour les produits à base de cette substance dès 2018. »
 
Alors que des travaux ont été menés sur les alternatives possibles et leur efficacité – mission confiée à l’Anses par la loi biodiversité – la question n’a pas encore trouvé de réponse définitive mais une méthodologie a été mise en place. « Dans son second rapport d'étape publié ce jour, cette méthodologie a été appliquée aux usages sur vigne, betterave industrielle et fourragère, céréales à paille, maïs et laitue. Les éléments qu'il contient seront intégrés dans un rapport final, qui comportera l'ensemble des usages phytopharmaceutiques, ainsi qu'une actualisation de l'identification des alternatives disposant d'une autorisation de mise sur le marché », explique le communiqué.