Manuel Valls s’en prend au Diesel

Jean Camier
01/12/2014


Le premier ministre français, Manuel Valls, a conclu la Conférence environnementale du 28 novembre par un discours. Il s’est notamment attaqué directement au Diesel, estimant que le privilégier avait été « une erreur ».



Manuel Valls, a prononcé un discours le 28 novembre pour mettre fin à la Conférence environnementale. Faire clôturer la troisième conférence de ce type du quinquennat de François Hollande par le Premier ministre est indéniablement un fort symbole. Par ce geste, le gouvernement veut montrer son intérêt pour l’Ecologie à l’heure où ces questions sont supplantées par des problématiques budgétaires et économiques.

« Dans le flot de ce discours, ce sont ses déclarations relatives aux transports et à la qualité de l'air qui retiennent le plus l'attention. Il semble effectivement que le Gouvernement ait pris la mesure des conséquences sanitaires désastreuses de la politique du "tout diesel" menée durant de nombreuses années » commente le site Actu-environnement.com.

Haro sur le diesel

Le site spécialisé sur les questions d’environnement a surtout relevé l’attaque frontale du Premier ministre sur les moteurs diesel. Ce dernier a en effet estimé que privilégier ce carburant « fut une erreur ». Il a ensuite ajouté qu’il souhaitait « revenir sur cette politique, mais de manière progressive, avec "intelligence et pragmatisme". Il dit avoir en effet à l'esprit les critiques contre des mesures qui pénaliseraient en premier lieu les couches sociales les plus défavorisées » continue Actu-environnement.

Au niveau de moyens, le PM a avancé plusieurs pistes. D’abord, dans le cadre de la loi des finances de 2015,  une réduction de l’écart entre les taxes de l’essence et du diesel. Par ailleurs, a-t-il ajouté, « un système d'identification des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. » Enfin, un prime à la conversion des diesels les plus vieux pourrait voir le jours. « Le dispositif, tel qu'il est actuellement prévu, prévoit d'accorder une prime pouvant atteindre 3.700 euros pour l'achat d'un véhicule électrique, hybride ou répondant à la norme Euro 6, accompagné de la mise au rebut d'une voiture diesel de plus de 13 ans, dans une zone soumise à un plan de protection de l'atmosphère (PPA) » détaille Actu-environnement.