Les patrons pères d’une fille seraient plus ouverts à la RSE

29/10/2015


D’après les conclusions d’une enquête publiée par la très sérieuse Harvard Business Review, les patrons qui ont au moins une fille ont tendance à diriger de manière plus responsable et plus ouverte aux questions sociales que les autres. Des conclusions qui soulignent les liens évidents entre vie privée et style managérial.



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La vie privée d’un travailleur a évidemment une influence sur sa vision du travail et des relations professionnelles. Cette logique tient aussi pour les patrons et manageurs, dont la conception du travail peut avoir une influence importante sur l’entreprise.
 
C’est en s’appuyant sur cette règle très générale, que deux chercheurs de l’Université de Miami et de la China Europe International Business School, se sont intéressés aux conséquences de la vie de famille des PDG sur leur vision de la RSE. Le résultat est étonnant.
 

Avoir une fille sensibilise sur certaines questions

Les grandes conclusions de cette enquête ont été expliquées par les chercheurs dans une interview à la prestigieuse Harvard Business Review. S’intéressant à 379 entreprises cotées, les deux chercheurs se sont ensuite penchés sur les vies familiales des dirigeants.
 
« Les entreprises dirigées par un PDG ayant au moins une fille obtiennent une note en moyenne 11,9 % plus élevée en matière de responsabilité sociale. La diversité, les relations entre employés, l’environnement ou plus simplement les droits de chacun y sont plus respectés » rapporte le site du journal Les Echos , qui a repris les conclusions de l’étude.
 
Pour Henrik Cronqvist, qui a été interviewé par la HBR, les dirigeants qui ont au moins une  fille « ont de meilleures notes sur les mesures sur la diversité, les relations entre les employés, et l’environnement notées par les analyses RSE (…) Nous avons aussi vu un lien plus discret mais significatif avec l’approvisionnement de produits et de services qui sont plus socialement responsables. »
 
Au niveau des explications, les chercheurs avancent « la littérature en économie, en écologie, psychologie et sociologie (qui) suggère que les femmes ont tendance à s’intéresser plus au bien des autres et de la société que les hommes, et que les petites filles peuvent augmenter ces tendances chez leurs parents. »
 
Lire ici l’interview sur le site de The Harvard Business Review