Le rôle des abeilles dans l’industrie alimentaire
Crédit photo - John Sullivan
Sans les abeilles, le contenu de nos repas bien moins varié. Nombre de végétaux dépendent directement de ces insectes. Par exemple, les abeilles pollinisent plus de 100 types de cultures aux Etats-Unis. La vie de nombreuses espèces sur Terre, dont celle des hommes, dépend ainsi directement du travail que réalisent les abeilles. Mais certains événements présentent de mauvais augures pour l’avenir de l’espèce. Ainsi, à la fin de l’année 2006 en Amérique du Nord, un syndrome appelé « Colony collapse disorder »(1) a retenu l’attention de la communauté internationale sur un fait spécifique. Cette formule désigne un phénomène inhabituel qui voit les abeilles migrer de ruches en ruche en laissant leur reine derrière elle. Aujourd’hui, des études scientifiques ont démontré le lien qu’il pouvait exister entre une combinaison de facteurs et le fait que les communautés d’abeilles décroissent depuis des décennies.
Ainsi, à cause de parasites (comme le Varroa destructor), mais aussi du manque de diversité des cultures (dû à la généralisation des monocultures) et de l’exposition croissante et systématique aux pesticides et aux insecticides, les abeilles meurent ou s’éloignent des cultures. Les pesticides notamment, affaibliraient les abeilles domestiques en brouillant leurs capacités d’orientation. Certains entreprises liées à l’industrie agroalimentaire prennent en compte cette problématique et la transforment d’ailleurs en argument de communication. C’est le cas de Whole Foods Market qui, « en tant que leader industriel dans la nourriture naturelle et organique […] s’intéresse à élever la vigilance concernant le miel d’abeille »(2). Parallèlement, des instances internationales et communautaires, comme l’Union européenne, prennent certaines mesures en faveur d’une protection des abeilles.
Ainsi, à cause de parasites (comme le Varroa destructor), mais aussi du manque de diversité des cultures (dû à la généralisation des monocultures) et de l’exposition croissante et systématique aux pesticides et aux insecticides, les abeilles meurent ou s’éloignent des cultures. Les pesticides notamment, affaibliraient les abeilles domestiques en brouillant leurs capacités d’orientation. Certains entreprises liées à l’industrie agroalimentaire prennent en compte cette problématique et la transforment d’ailleurs en argument de communication. C’est le cas de Whole Foods Market qui, « en tant que leader industriel dans la nourriture naturelle et organique […] s’intéresse à élever la vigilance concernant le miel d’abeille »(2). Parallèlement, des instances internationales et communautaires, comme l’Union européenne, prennent certaines mesures en faveur d’une protection des abeilles.
Une protection des abeilles par des institutions internationales
En mai 2012, la Commission européenne avait déjà interdit – pour deux ans – l’utilisation de trois composés présents au sein de pesticides fabriqués par Bayer et Syngenta. Le fipronil, classé lors de cette dernière interdiction comme ayant « un risque élevé » par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) subira une interdiction d’utilisation de deux ans, à compter du 13 décembre 2013. Il ne s’agit que du traitement des semences de maïs et de tournesols, dont les plantes sont particulièrement enclines à rencontrer nombre d’abeilles. D’autres végétaux, cultivés sous serre, pourront toutefois être traités avec ce produit. Mais les réticences des pays qui dépendent grandement des cultures est encore forte. Aussi, l’Espagne a décidé (avec la Roumanie) de voter contre la mesure.
D’un côté, des groupes industriels comme BASF ou Monsanto maintiennent la pression sur les décideurs communautaires pour que ceux-ci mettent en place des preuves tangibles et exactes de cause à effet des produits chimiques sur les abeilles. De l’autre, les ONG comme Greenpeace réclament l’abandon de tels modes de production. Coincés entre les deux parties et économiquement dépendant de l’agriculture intensive, certains Etats (comme l’Espagne) se trouvent embarrassés. Car les modèles agricoles de substitutions doivent encore faire la preuve de leur efficacité. A travers la question de la pollinisation et des abeilles se dévoile donc un véritable défi pour la filière de l’agriculture : celui d’apprendre comment continuer à profiter de la poule aux œufs d’or sans la tuer.
D’un côté, des groupes industriels comme BASF ou Monsanto maintiennent la pression sur les décideurs communautaires pour que ceux-ci mettent en place des preuves tangibles et exactes de cause à effet des produits chimiques sur les abeilles. De l’autre, les ONG comme Greenpeace réclament l’abandon de tels modes de production. Coincés entre les deux parties et économiquement dépendant de l’agriculture intensive, certains Etats (comme l’Espagne) se trouvent embarrassés. Car les modèles agricoles de substitutions doivent encore faire la preuve de leur efficacité. A travers la question de la pollinisation et des abeilles se dévoile donc un véritable défi pour la filière de l’agriculture : celui d’apprendre comment continuer à profiter de la poule aux œufs d’or sans la tuer.
(1) Ou « Syndrome d'effondrement des colonies ».
(2) http://www.wholefoodsmarket.com/sharethebuzz