Les Restos du Cœurs lancent leur 37ème campagne sous le signe de l’urgence

23/11/2021


Toujours essentiel, cette année la campagne des Restos du cœur se déroule après une année et demie de crise sanitaire inédite. En 2020-2021, 15% des bénéficiaires de l’aide alimentaire ont déclaré venir pour la première fois.



Creative Commons - Pixabay
Face à la faim, la situation est toujours urgente. Et si c’est bien ce constat qui a poussé Coluche à créer cette association en 1985, les dirigeants des Restos du Cœur assurent que l’année 2021-2022 se présente sous des auspices particulièrement inquiétants. Et si cette situation avait été anticipée dès le début de la crise sanitaire, le bilan de l’année qui s’achève l’a prouvé. « En 2020-2021, 1,2 million de personnes ont pu être accueillies, dont les trois quarts pendant l'hiver. L'association créée par Coluche en 1985 alerte, car la crise du Covid-19 a aggravé la situation des plus précaires. Forçant certaines personnes à venir plus régulièrement. Parmi les bénéficiaires, 15 % ont déclaré être venus pour la première fois du fait de la crise sanitaire » rapporte France Info.
 
Parmi eux, la tendance des travailleurs pauvres se confirme d’année en année. « Marie-Helène, elle, avait poussé cette porte bien avant la crise sanitaire. Seulement aujourd'hui le constat est édifiant, impossible pour elle de se nourrir sans l'aide des Restos du Coeur. "Moi, je suis dans le privé, je paie 650 euros de loyer", explique-t-elle. "On n'a rien. Même les vêtements, je ne peux même plus m'habiller. Je vais à Montreuil acheter des vêtements de seconde main." », rapporte la radio qui a collecté plusieurs témoignages.
 
Une fois tous les postes de dépenses et de charges effectués, les personnes aux profils très variés se retrouvent parfois avec moins de deux euros par jour, ne soit vraiment pas assez pour se nourrir. Et donc obligés de se tourner vers la solidarité des associations spécialisées. D’après les Restos du cœurs, une personne sur deux qui vient demander de l’aider a un budget de 530 euros par mois pour vivre. C’est moitié moins que le seuil de pauvreté français. 
 
Lire en intégralité le reportage de France info