Les Prix Pinocchio pour les entreprises les moins honnêtes sur leur stratégie RSE

Jean Camier
10/10/2014


Les Amis de la Terre, le Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid) et Peuples Solidaires-ActionsAid France, lancent le Prix Pinocchio. L’événement demande au public de voter pour les entreprises dont le discours RSE ne correspond pas aux pratiques sur le terrain.



« Quelles entreprises se soucient le moins de leurs impacts environnementaux ? Quelles multinationales tiennent les discours les plus trompeurs sur leur responsabilité sociétale ? » s’interroge le site Basta ! Dans un article consacré aux Prix Pinocchio 2014, le site engagé présente cet événement très particulier. A l’inverse des récompenses qui sont distribuées ça et là pour les entreprises les plus responsables, les Prix Pinocchio veulent dénoncer les sociétés qui ne respectent pas leurs engagements.
 
L’événement a été lancé par Les Amis de la Terre en partenariat avec le Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid) et Peuples Solidaires-ActionsAid France. « Mettant en lumière des cas concrets de violations de droits sociaux et environnementaux par des multinationales nominées, ces prix sont l’occasion de dénoncer le fossé entre les discours « développement durable » et les actes réels constatés sur le terrain » explique le site internet.

Trois catégories pour un message

Les votes du public ont été officiellement lancés. Les électeurs doivent choisir entre neuf entreprises nominées dans trois catégories : « plus vert que vert : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles  » ; « mais sales, poches pleines : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement  » ; « une pour tous, tout pour moi : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en termes d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles. »
 
Derrière cet événement, les organisateurs cherchent surtout à faire passer leur principal message : l’évolution législative. Selon eux, il est urgent de créer un cadre coercitif plus strict pour obliger les entreprises à plus de transparence et de cohérence.