Le train plutôt que l’avion pour participer à l’effort climatique

Sébastien Arnaud
04/06/2019


Les trajets en avion, surtout quand ils ne sont pas absolument nécessaires, sont de plus en plus critiqués pour les effets sur le climat. Privilégier le train sur des trajets courts ou moyens devient ainsi un acte militant.



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Faire du vélo et du métro toute l’année pour finir par passer deux semaines en Thaïlande. Dans le domaine du climat et de la lutte contre le réchauffement, les paradoxes sont nombreux et commencent à se voir. A tel point que l’utilisation de l’avion est largement remis en question, surtout pour des trajets qui existent en train. « Pour rappel, selon l’agence européenne de l’environnement (AEE)*, un passager en avion émet 285 grammes de C02 sur un kilomètre, contre 158 grammes en voiture et seulement 14 grammes en train. Le phénomène du «flygskam» existe-t-il aussi en France? Qui sont ces Français ayant décidé de voyager autrement ? » s’interroge Le Figaro en introduction d’un long papier à ce sujet.

Le quotidien donne la parole à plusieurs jeunes adultes qui expliquent leur rapport à l’avion et leur vision des conséquences sur l’environnement et le climat. « D’après l’enquête nationale 2017 de la direction générale de l’Aviation civile auprès des passagers aériens, en France, 49% des voyages sont pour des vacances ou des loisirs, contre 28% pour des motifs professionnels et 22% privés (visite à des amis ou de la famille). Par ailleurs, selon l’enquête 2016 sur les pratiques environnementales des Français - menée par le ministère de la Transition écologique -, le milieu socio-économique joue fortement sur l’usage de l’avion. Ainsi, en 2016, 81% des ouvriers déclaraient «ne pas avoir pris l’avion l’an passé», contre 72% des employés et seulement 47% des cadres supérieurs. 78% des personnes vivant en milieu rural indiquaient «ne pas avoir pris l’avion l’an passé», contre seulement 54% des personnes vivant en agglomération parisienne » explique l’article.

Ces chiffres sont d’autant plus éclairant que les appels aux économies d’énergie et de consommation se multiplient. Bien éteindre la lumière et rouler en vélo toute l’année pèse pourtant peu face à un voyage en long courrier. A titre d’exemple, un aller retour Paris New York c’est une tonne de CO2 émise par voyageur, soit la moyenne des émissions annuelles d’un Français pour le chauffage de son domicile.