Le recyclage et la réparation deviennent un business

Sébastien Arnaud
27/10/2015


Les temps changent et les mesures contre le gaspillage deviennent des modes, voire des business model. Depuis que la nouvelle loi sur la transition énergétique interdit l’obsolescence programmée, les grandes enseignes se lancent de plus en plus dans la réparation des produits de consommation. Une situation impensable il y a quelques années.



C’est le magazine spécialisé Challenges qui a souligné ce phénomène sur son site internet. Dans un article pertinent, le journal montre que la réparation des objets de consommation prend une toute nouvelle ampleur. « C’est désormais un délit. L’obsolescence programmée, cette panne prématurée des appareils, est passible de deux ans de prison et 300.000 euros d’amende, selon la nouvelle loi de transition énergétique parue le 18 août 2015 au Journal Officiel. La tendance n'est donc plus à la surconsommation, mais à la réparation » lit-on.
 
Les exemples sont nombreux. Même s’il est encore un peu tôt pour affirmer que le gaspillage a disparu de nos habitudes, il semble bien qu’une tendance émerge. « Deux ans après le lancement de son premier fablab à Angers, un an après l’ouverture de sa Repar School et son partenariat exclusif avec la Maker Fair Paris, Leroy Merlin a inauguré ce jeudi 22 octobre son premier Techshop à Ivry-sur-Seine, en partenariat avec l'entreprise éponyme, leader du fablab privé » explique Challenges. Ce nouvel espace est ouvert à ceux qui sont prêts à payer pour avoir accès à des machines de bricolage.
 

Réutilisation et réparation comme business model

D’autres grandes enseignes ont compris qu’il fallait se lancer dans la réparation. C’est le cas de Darty, mais aussi du grand groupe Seb qui pourtant pourraient être placés dans les catégories de ceux dont l’intérêt est la consommation et non l’utilisation durable.

Enfin, continue Challenges, des start-up ont vu le jour en utilisant le concept de réparation. C’est le cas du site de réparation Spareka, de Save my smartphone ou We Fix qui proposent des pièces pour réparer et des vidéos explicatives. « Les start-up n'ont pas fini d'apparaître sur ce marché. Née il y a tout juste deux ans, la jeune pousse normande Green & Biz vient de lever 17 millions d'euros auprès d'Idinvest et Alter Equity. Son business? Acheter des smartphones d'occasion, les réparer et les revendre. Une activité qui devrait générer 85 millions d'euros cette année » explique le magazine.

Lire en intégralité l’article du magazine Challenges