Le physicien populaire Etienne Klein pincé pour plagiat

Sébastien Arnaud
29/11/2016


Le magazine L’Express vient de dévoiler que le très médiatique physicien Etienne Klein a plagié de nombreux auteurs avec même des copier-coller évidents. Une faute éthique grave d’autant que le scientifique vient d’être nommé président de l’Institit des hautes études pour la science et la technologie (IHEST) par François Hollande.



ILD
Le plagiat est une faute morale grave, surtout dans le milieu scientifique et de la recherche. Outre a malhonnêteté évidente et l’aspect révélateur d’une méthode de travail peu scrupuleuse, c’est surtout la rupture de la confiance entre l’auteur et son lectorat. Dans le cas d’Etienne Klein, des dizaines de milliers de personnes vont se sentir trahies, tant l’homme était populaire dans ce milieu si austère de la recherche scientifique.

C’est le magazine L’Express qui révèle en exclusivité la fâcheuse tendance d’Etienne Klein. Celui qui a été nommé président de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST) par décret de François Hollande a carrément fait des copier-coller.

Démonstration du magazine : « Prenons par exemple la dernière page du Pays qu'habitait Albert Einstein (Actes Sud), paru le mois dernier et qui figure dans le top 30 des ventes de L'Express. Voici ce qu'on y lit: "L'excitation médiatique, l'hédonisme institué en règle de vie, l'eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d'un ciel? Où sont les hauteurs vers lesquelles lever les yeux?" » rapporte le magazine . « Du pur Etienne Klein, serait-on tenté de dire. Sauf que ce paragraphe a été recopié mot pour mot sur un texte de François Cassingena-Trévedy intitulé Effet de serre, paru en mars 2015 dans la très sérieuse revue des jésuites Etudes. Une revue qu'Etienne Klein connaît bien, puisqu'il y contribue régulièrement et qu'il en est le "conseiller". En bon français, un tel emprunt ne s'appelle-t-il pas un plagiat? »

Mais ce n’est pas tout, l’article rapporte des vols à Bachelard, Valéry, Aragon, Zola ou Claudel. Avec des méthodes qui varient du simple vol d’expression ou de formule à la récupération de paragraphes entiers avec une discrète mention de l’origine, l’enquête de L’Express démontre que le scientifique a fait plus que simplement céder à la tentation ou cru inventer quelque chose qu’il avait déjà lu.  « Mais, par ricochet, ces emprunts atteignent des institutions universitaires (Étienne Klein est enseignant à l'Ecole centrale), des médias de référence (il anime une émission chaque samedi sur France Culture, La Conversation scientifique), des éditeurs prestigieux (Actes Sud, la collection Champs-Flammarion), sans parler de la myriade de prix et de décorations que le physicien a reçus. Comment toutes ces institutions réagiront-elles? » s’interroge pour finir l’article.

Lire ici en intégralité l’enquête de L’Express