Le patronat hôtelier concède une augmentation de 16,33% des salaires

17/12/2021


Face à la perte d’attractivité du secteur hôtelier les organisations représentatives du secteur se sont réunies pour s’accorder sur une hausse des salaires. Syndicats et patronat annoncent une augmentation moyenne de 16,33% de la grille salariale.



Il faut un choc pour que les candidats reviennent. Les organisations représentatives du secteur hôtelier ont décidé de prendre en main la fuite massive du personnel vers d’autres secteurs. « Lors de la deuxième séance de négociation avec les syndicats de salariés, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), principale organisation patronale du secteur, le Groupement national des indépendants (GNI), le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) et le Syndicat national de la restauration thématique et commerciale (SNRTC) ont annoncé, jeudi 16 décembre, une nouvelle grille des salaires assurant une rémunération minimum supérieure de 5 % au smic. Cela se traduira « par une augmentation moyenne de 16,33 % par rapport à la grille actuelle », précise un communiqué commun. Cette grille, validée par tout le collège patronal, sera soumise à la signature des organisations syndicales de salariés à partir de lundi et jusqu’au 17 janvier 2022. Elle assure « une rémunération minimum supérieure de 5 % au smic dès le premier niveau de la grille », selon les représentants des employeurs, qui parlent d’un « effort historique » » nous apprend l’AFP.

La CGT, premier syndicat du secteur, a critiqué cette décision jugée insuffisante. Dans un communiqué de réponse à l’annonce, le syndicat estime en effet que « le retard accumulé en matière de rémunération est important » et que cette hausse est « loin du compte ». Si les chiffres globaux sont importants, pour les plus bas salaires, la hausse est seulement de 4% abonde Force ouvrière. « Les organisations patronales affirment avoir proposé un « calendrier social pour le premier semestre 2022, afin de continuer la discussion portant sur l’attractivité de la branche ». « Le patronat a refusé de s’engager sur son contenu, alors on a demandé au ministère d’y intégrer officiellement le 13e mois, la rémunération des coupures et la majoration du dimanche », a ajouté M. Azzouz (représentant de FO NDLR). « Après quinze années de dialogue social inconsistant, cette négociation est une triste parodie destinée à cautionner les milliards d’euros d’aides publiques qui tiennent le secteur sous perfusion depuis deux ans », estime enfin la CGT », compile l’agence de presse.