L'énergie éolienne, l’affaire de tous
Crédit photo : zigazou
L'éolien compte parmi les principales ressources énergétiques qui constituent aujourd'hui le mix électrique mondial. Chaque année, les puissances installées par les plus grands pays qui l'exploitent font tomber les records des périodes précédentes. En 2012, les États-Unis et la Chine ont ainsi respectivement installé une puissance de 13 124 et 13 200 MW, dépassant les performances de 2010 qui s'établissaient à 10 000 MW. Ces importants investissements effectués par les plus grandes nations ont directement eu des répercussions sur la puissance fournie par l'énergie éolienne au niveau de chaque continent. Sur les 44 184 MW installés en 2012, 15 750 ont été installés en Asie, 14 059 en Amérique du Nord et 12 690 en Europe. Le reste, soit une part totalisant 1 685 MW, est réparti entre l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Amérique latine et les régions du Pacifique.
Le marché européen, premier marché éolien au niveau mondial
Pour ce qui est du marché européen en particulier, l'année 2012 est considérée comme celle de la progression. Les installations éoliennes nouvellement réalisées en 2011 ont atteint une puissance de 9,5 GW. Les investissements réalisés en 2012 ont permis de totaliser 11,8 GW. Ce premier bilan est d'ores et déjà une satisfaction pour les acteurs européens de l'éolien. D'autant plus qu'il permet au Vieux Continent de dépasser désormais le cap des 100 GW installés. Ce chiffre conforte sa première place de puissance éolienne dans le monde.
La capacité de l'éolien offshore de plus en plus importante
D'autres facteurs de satisfaction sont par ailleurs constatés au vu de ce bilan 2012 du marché européen des énergies éoliennes. Les éléments positifs concernent notamment la connexion au réseau européen des parcs éoliens de très grande puissance, offshore comme terrestre, ainsi que la montée certaine des dispositifs au niveau des pays émergents de l'est de l'Union européenne. Mais c'est la maturité acquise au niveau de l'éolien en mer qui est d'abord soulignée par l'ensemble des acteurs de la filière. La puissance offshore connectée au réseau fournit désormais 4,7 GW à fin 2012, alors que celle-ci était de 3,5 GW en 2011. Cette performance est atteinte, car 9 membres de l'Union ont réalisé leurs investissements éoliens en mer : le Royaume-Uni et le Danemark figurent en première place avec 2 679 MW et 922 MW éoliens offshore installés. Une opération qui a en outre permis de porter la capacité de l'offshore à 4 % de la capacité totale installée en 2012.
Les marchés espagnol, portugais et français au ralenti
La progression de l'éolien en Europe en 2012 est également attribuée à l'expansion des parcs terrestres de très grande puissance. En Roumanie par exemple, une puissance de 600 MW est générée par les turbines du site de Fantanele-Cogealac, tandis qu'en Écosse, Clyde Wind Farm et Whitelee Windfarm fournissent respectivement 350 et 539 MW au réseau européen. Enfin, l'émergence de l'éolien au niveau des pays situés à l'est de l'Europe a également sa part d'importance en ce qui concerne cette progression globale à l'échelle du Vieux Continent. Le dynamisme des investissements éoliens en Roumanie, en Autriche ou en Pologne est réjouissant, un contexte en majeure partie lié à la forte augmentation du prix du gaz dans ces pays. La même situation n'est malheureusement pas remarquée sur les marchés portugais, espagnol et français. Malgré le potentiel tricolore, avec un facteur de charge de 24 %, la puissance éolienne nouvellement connectée au réseau n'a atteint en France que 757 MW, contre 928 MW. Une situation que les opérateurs du secteur attribuent à la difficulté émanant de l'empilement des procédures administratives.