Le gouvernement planche sur une aide à l’achat d’une voiture

Sébastien Arnaud
20/05/2019


Pour répondre aux difficultés des ménages les plus modestes à changer de voiture, le gouvernement réfléchit à un dispositif pour les aider. Un microcrédit qui doit permettre de favoriser les véhicules moins polluants.



Creative Commons - Pixabay
Bannir les vieilles voitures polluantes pénalisera les foyers les plus modestes. Pour répondre à cette réalité qui touche des milliers de personnes, le gouvernement prépare un nouveau dispositif d’aide à l’achat. Les Echos viennent de révéler que l’inspection générale des Finances va être sollicitée par le gouvernement pour mettre au point un microcrédit avantageux. « Conscient que le plan pauvreté ne peut répondre à certains problèmes de mobilité, l’exécutif veut proposer une nouvelle aide concrète, qui ne sera pas trop lourde pour les finances publiques et en s’inspirant d’une offre déjà testée en conditions réelles » précise Le Figaro .

En s’appuyant sur l’offre de Renault et de l’association Entreprise et Pauvreté, le gouvernement veut rendre accessible des véhicules plus récents et donc moins polluants. Avec des locations longues durées avec option d’achat, l’opération peut devenir avantageuse. « Les voitures proposées sont des Dacia Sandero ou des Renault Kangoo, d’une valeur de 7990 euros, souvent réduite par la reprise de l’ancien véhicule dans le cadre de la prime à la conversion (entre 2000 et 4000 euros). Les mensualités peuvent descendre à 60 euros par mois selon le site dédié à l’offre, alors que l’association estime le coût mensuel d’utilisation d’un véhicule ancien à 310 euros (tout poste confondu cependant). Enfin, si le travailleur précaire connaît un changement de poste ou une mutation, une restitution anticipée est possible, la durée d’engagement minimum étant de 24 mois. Pour le moment, cette offre a concerné 300 véhicules » poursuit Le Figaro.
 
L’avantage de l’offre est qu’elle ne devrait pas trop peser sur les finances publiques tout en agissant de manière concrète sur le renouvellement du parc automobile. Sans compter les effets positifs sur l’économie et l’emploi des constructeurs. Ce serait aussi une réponse concrète aux mécontentements exprimés notamment par les Gilets jaunes sur le coût social des nouvelles exigences écologiques dans le domaine.