Le bonus-malus écologique a rapporté 141 millions d’euros à l’Etat

04/06/2015


En 2014 le bonus-malus écologique s’est transformé en taxe pour les pollueurs. En 2014, les chiffres publiés par le gouvernement montrent que la mesure est devenue excédentaire de 141 millions d’euros permettant ainsi à l’Etat d’agir sur le déficit.



L’incitation s’est transformée en taxe pour les pollueurs. « Le bonus-malus écologique, qui taxe notamment les automobiles les plus polluantes, a rapporté beaucoup plus d'argent que prévu à l’État en 2014. Au total, 141 millions d’euros ont été récoltés » explique France Télévision dans un article publié sur son site internet.

Le gouvernement qui s’est prononcé à plusieurs reprises contre une vision punitive de l’écologie est ainsi obligé d’admettre qu’une taxe sur la pollution a rapporté de l’argent dans les caisses de l’Etat. Au micro de France Télévision, le rédacteur en chef d’Auto Plus, regrette cette situation : « Au début, le but c'était vraiment d'inciter les gens à acheter une voiture propre, aujourd'hui à moins d'acheter une voiture électrique ou hybride, on n'a plus rien. Par contre, ceux qui paient un malus sont de plus en plus nombreux ».

24% de plus que prévu

« Au total, cette taxe a touché près de 306.000 véhicules et généré une recette de 335 millions d’euros, peut-on lire dans des documents budgétaires récemment publiés. Les services de Bercy ont été surpris par le surcroît de recettes générées par le durcissement du barème, ce dernier rapportant 21 % de plus qu’en 2013 et, surtout, 24 % de plus qu’attendu » décrypte le journal Les Echos .

« L’écart ne s’explique pas par un nombre de véhicules « malussés » plus élevé qu’attendu, mais par la proportion importante de véhicules très polluants. Du coup, le malus a été en moyenne de 1.095 euros par véhicule contre 953 euros en 2013 » continue le quotidien. Ainsi les bonus déboursés par l’Etat ont été largement inférieurs aux malus payés par les automobilistes et la mesure est devenue bénéficiaire. Un paradoxe quand on connait les difficultés de l’Etat à s’approcher de l’équilibre budgétaire. Quant à l’efficacité de l’incitation écologique, elle est sans aucun doute à repenser.