Le PNUD pour un revenu universel provisoire en soutien des femmes en difficulté

08/03/2021


Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) assure qu’il faudrait un investissement très limité pour garantir un revenu minium à des millions de femmes. Avec seulement 0,07% du PIB des pays en développement, 613 millions de femmes pourraient sortir de la pauvreté.



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Journée de discours et de déclarations grandiloquentes, le 8 mars pourrait aussi être un déclic pour passer à l’action. Et notamment pour l’aspect le plus flagrant des injustices entre les hommes et les femmes à savoir le rapport à la pauvreté. « Plus durement frappées par la pandémie, les femmes perdent leurs sources de revenus et quittent le marché du travail à un rythme accéléré. Elles assument également une plus grande part du travail consistant à prendre soin d'autrui. Un revenu minimum provisoire apporterait une sécurité financière à court terme, ce qui ouvrirait la voie à des investissements futurs pour réduire les inégalités systématiques entre les hommes et les femmes, selon les conclusions du PNUD publiées à l'approche de la Journée internationale de la femme » propose l’agence qui dépend des Nations Unies. 

 

Le plus surprenant dans cette proposition tient au fait que la mesure semble accessible. Avec seulement 0,07% du PIB des pays en développement, ce qui équivaut à 51 milliards d’euros en parité de pouvoir d’achat, 613 millions de femmes pauvres en âge de travailler pourrait sortir de la précarité. « Une allocation budgétaire nominale visant à aider pour les six prochains mois les femmes qui sont dans des situations désespérées leur permettra également de maîtriser davantage leur existence du point de vue financier » ajoute le PNUD.

« Les gouvernements peuvent agir dès maintenant, en redirigeant chaque mois seulement 0,07 % de leur PIB directement vers les femmes en grande détresse socio-économique, car un revenu minimum mensuel pourrait être un gage de survie en ces temps sans précédent. Un investissement aussi significatif aurait non seulement l'avantage d'aider les femmes et leur famille à surmonter l'épreuve de la pandémie, mais aussi d'autonomiser les femmes afin qu'elles puissent prendre des décisions indépendantes concernant l'argent, les moyens de subsistance et les choix de vie » estime le responsable de l’organisation onusienne, Achim Steiner.