Le Front National lance un collectif dédié à l’environnement

Jean Camier
10/12/2014


Mercredi 10 décembre, le parti de Marine Le Pen a lancé un nouveau collectif dédié à l’écologie. Intitulé « Nouvelle écologie », il est une réponse claire aux militants écologistes qui s’étonnaient du peu de place que prenait cette question dans ce parti systématiquement candidat aux grands scrutins. Signe que l’écologie est incontournable.



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Le Front National, vient d’annoncer le lancement d’un nouveau collectif appelé « Nouvelle écologie ». C’est la quatrième structure de ce type que le parti de Marine Le Pen lance pour élaborer une stratégie dans quatre domaines clés : enseignants (Racine), étudiants (Marianne) et jeunes entrepreneurs (Audace). « Sous l'impulsion du vice-président Florian Philippot, cette stratégie d'investigation des domaines de la société civile est surtout destinée à bâtir des axes de réflexion et des solutions qui pourront être intégrés au projet présidentiel de Marine Le Pen » explique Le Figaro.

« Le collectif écologique entend ainsi combler un vide dans les propositions de Marine Le Pen. En 2012, cette partie du projet évoquait sans trop de détail le développement des énergies vertes, "la protection animale" qui passerait par l'interdiction de l'abattage "sans étourdissement préalable" ou encore "l'indépendance effective de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments" » commente de son côté le JDD.

L’économiste Philippe Murer à sa tête

Le parti des Le Pen a par ailleurs dévoilé le nom de la personnalité qui dirigerait ce collectif. Il s’agit de l’économiste reconnu Philippe Murer.

Cet homme de 46 ans avait « 
avait notamment cosigné, avec Jacques Sapir, une brochure de la fondation Res Publica de Jean-Pierre Chevènement sur «Les scénarii de la dissolution de l'euro». Sapir qualifie ce chercheur de «grande valeur» mais il aurait préféré le voir exercer ses talents du côté du Front de gauche. Murer a été membre d'un groupe d'économistes franco-allemands, L'appel de Düsseldorf, souche du parti eurosceptique allemand AFD (Alternativ fur Deustschland). En avril 2013, il avait également participé au débat national sur la transition énergétique initié par le ministère de l'Écologie sur les coûts, les bénéfices et le financement de la transition énergétique » rappelle Le Figaro.